Les piquets positionnés depuis 3h00 jeudi matin à l’entrée des cinq centres de distribution belges de Lidl ont tous été levés.
Peu après 10h00, les représentants des travailleurs, qui entendaient dénoncer une charge de travail dans les magasins qui « n’est plus tenable », ont mis fin à leurs actions devant les deux dépôts situés en Wallonie, à La Louvière et Marche-en-Famenne. Les centres situés en Flandre (Genk, Saint-Nicolas et Gullegem) ont suivi sur le coup de 12h30.
Les syndicats déplorent un manque structurel de personnel dans les magasins ainsi qu’une pression croissante sur les travailleurs. « Le but de notre action était d’être constructif en vue de la réunion du 10 juin et pas de mettre l’entreprise à mal en bloquant les magasins. Nous voulions adresser un signal fort à la direction avant de nous mettre à la table des discussions », a expliqué un délégué syndical CNE à Marche.
Les syndicats chrétiens ACV Puls et CNE et le syndicat libéral CGSLB dénoncent une charge de travail dans les magasins qui « n’est plus tenable ». Parmi leurs revendications se trouvent, entre autres, un manque structurel de personnel, une obligation de réaménager les rayons des magasins toutes les semaines sans personnel suffisant, ou encore des heures supplémentaires prestées en dehors des horaires autorisés par la législation.
« Il y a une grave pénurie de personnel et les étudiants sont considérés comme des travailleurs à temps plein, alors qu’ils ne sont pas autorisés à effectuer toutes les tâches ou qu’ils ne sont pas en mesure de le faire. Par cette action, nous voulons envoyer un signal d’alarme à la direction », a déclaré Erika Lambert, de l’ACV Puls.
Selon les représentants syndicaux, la direction a écouté les préoccupations des travailleurs et a promis de leur présenter un plan mardi, jour d’une réunion de concertation nationale. Si ce n’est pas le cas, un préavis de grève pourrait être déposé, ont menacé les représentants des travailleurs.
La chaîne de supermarchés a dit « vivement regretter » cette action, étant donné la rencontre prévue la semaine prochaine, et déplore qu' »aucune concertation n’a eu lieu en amont ». Les actions de blocage sont à peine perceptibles dans les magasins, avait-elle affirmé dans la matinée.