Les syndicats ont donné un an au gouvernement wallon pour faire ses preuves, et déplorent l’absence de «projets porteurs» pour la région. Ils appellent les travailleurs à manifester, le 24 septembre prochain, à Namur.
Le front commun FGTB-CSC prévoit une manifestation contre le gouvernement wallon, à Namur, le 24 septembre, ont annoncé les syndicats mercredi. Ils dénoncent une « absence totale de projets porteurs pour la Wallonie« , un an après la mise en place du nouveau gouvernement dans le sud du pays.
Les organisations syndicales déplorent une diminution du taux d’emploi et une hausse du chômage, le fait que plus de 85.000 personnes risquent d’être exclues du chômage, une marchandisation des crèches et des soins aux aînés, une dégradation des conditions d’enseignement ou encore un appauvrissement du secteur non-marchand.
Elles dénoncent également une absence de concertation sociale réelle. « Malgré nos interpellations, le gouvernement reste sourd aux voix des travailleuses et travailleurs. Ce mépris du dialogue social est inacceptable », critique le front commun.
Il n’est pas question d’une mobilisation sectorielle ou d’un mouvement de grogne ciblé, mais d’une contestation massive contre le gouvernement. « On nous reproche de mener des actions trop rapidement, de ne pas laisser une chance aux réformes. Alors, on s’est laissé un an, le temps d’établir un bilan le plus argumenté possible », explique le secrétaire général de la FGTB wallonne, Jean-François Tamellini, dans les colonnes de L’Avenir.
Les syndicats marcheront « au nom de l’emploi durable ». « C’est notre dénominateur commun », explique Jean-François Tamellini. Cette manifestation à la rentrée est « seulement un début. Un premier avertissement« , met-il en garde.
« La trajectoire prise par le gouvernement wallon et celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’apporte aucune réponse aux coups portés par le gouvernement fédéral. Pire, elle aggrave la situation! », s’insurge pour sa part le secrétaire régional de la CSC wallonne, Daniel Cornesse, cité dans le communiqué du front commun.