Les travailleurs de nuit estiment que leur horaire a des conséquences importantes sur leur qualité de vie. Six travailleurs sur dix estiment ainsi qu’il faudrait pouvoir partir à la pension à 58 ou 60 ans, selon une étude de la FGTB.
Huit personnes sur dix travaillant en équipes ou de nuit estiment que leur horaire de travail a des conséquences négatives sur leur qualité de vie et leur santé, selon une étude publiée par la FGTB, à l’occasion de la date symbolique du 24/7.
Parmi les 3.826 répondants, issus des secteurs de l’industrie et des services, seuls 7,55% considèrent que l’âge de la pension légale est atteignable. Ce pourcentage tombe à 5,85% pour ceux qui ont au moins dix ans d’ancienneté.
Six travailleurs sur dix estiment ainsi qu’il faudrait pouvoir partir à la pension à 58 ou 60 ans, soit un âge conforme à la situation dans de nombreux pays tels que l’Espagne, le Portugal, l’Autriche et la Finlande ou encore la France, selon la FGTB.
D’après l’enquête, un travailleur âgé de moins de 40 ans sur cinq songe par ailleurs à se réorienter professionnellement vers un travail de jour. « Sans conditions de travail qui prennent en compte la pénibilité de ces régimes, il sera de plus en plus difficile de trouver de la main-d’œuvre qui acceptera de sacrifier sa santé et sa vie privée sans la moindre considération », conclut la FGTB. « Contrairement aux orientations prises par l’Arizona, il apparaît urgent de tenir compte de la pénibilité vécue par ces travailleurs », ajoute le syndicat.
Plus tôt cette semaine, la coalition Arizona a supprimé l’interdiction du travail de nuit dans le cadre de son accord estival. Les primes ne seront par ailleurs plus en vigueur qu’entre minuit et 05h00 du matin dans les secteurs de l’e-commerce et de la logistique. Cette mesure ne s’appliquera cependant pas aux travailleurs actuellement en poste.