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Réforme du chômage: le couperet tombe en 6 vagues, voici les profils concernés

Le Vif

La réforme du chômage décidée par l’Arizona se met en place. Avec effet immédiat pour certains. Qui est concerné? Quand? Le point pour comprendre tous les changements en cours.

Le processus est long. Il s’étale sur deux ans, saccadés en six vagues distinctes. La réforme du chômage, officiellement enclenchée par l’Arizona, vise à ce que plus aucun chômeur ne bénéficie d’allocations après deux ans d’inactivité en 2027. Plusieurs phases ont été délimitées dans le temps, avec, à chaque fois, différents profils concernés.

Réforme du chômage: 6 vagues, 6 profils de personnes concernées

A la suite de l’adoption de la réforme fédérale des allocations de chômage, l’Office national de l’emploi (Onem) a envoyé les premières lettres d’avertissement sur la fin du droit au chômage aux personnes concernées dès le 13 septembre. Elles ont été délivrées tant par courrier postal (dès le 15 septembre), que par voie numérique sur l’eBox (dès le 13 septembre).

La première vague d’envoi de lettres concerne les demandeurs d’emploi qui se trouvent dans la troisième période d’indemnisation et qui ont accumulé au moins 20 ans de chômage complet au cours de leur carrière. Cela correspond à environ 10.700 personnes qui perdront leur droit aux allocations de chômage à partir du 1er janvier 2026. Lesdemandeurs d’emploi bénéficiant d’allocations d’insertion, soit environ 18.100 personnes, sont également concernés par cette première vague. Ceux qui, au 1er janvier 2026, bénéficient d’allocations d’insertion depuis au moins un an, perdront alors leur droit.

La deuxième vague d’envoi a eu lieu à la mi-octobre 2025 et concerne les demandeurs d’emploi qui se situent dans la troisième période d’indemnisation et ont cumulé entre huit et vingt années de chômage au cours de leur carrière. La fin des allocations sera alors prévue le 1er mars 2026.

La troisième vague est prévue à la mi-novembre 2025. Elle concernera les demandeurs d’emploi qui se situent dans la troisième période d’indemnisation et ont cumulé moins de huit années de chômage durant leur carrière. Ils perdront leur droit le 1er avril 2026.

La quatrième vague concernera les chômeurs en deuxième période d’indemnisation. Pour eux, la fin des allocations est prévue en juillet 2026.

Les vagues cinq et six concerneront les chômeurs fin 2026 et 2027, à savoir les inactifs actuels qui auront plus de deux ans d’inactivité à leur compteur.

Réforme du chômage: la «troisième période d’indemnisation», c’est quoi?

La «troisième période d’indemnisation» est centrale dans l’application de cette nouvelle réforme. Elle correspond au moment où le montant des allocations atteint son niveau le plus bas.

Le montant des allocations est en effet dégressif, en Belgique: il est au plus haut lors de la première période d’indemnisation, et décroit jusqu’à la troisième. La réforme du gouvernement fédéral cible en première instance les personnes qui se trouvent dans cette dernière phase d’indemnisation, avant de s’étendre aux chômeurs plus récents dès 2027.

Combien de personnes concernées en Wallonie et à Bruxelles ?

Selon les chiffres de l’Onem, 103.091 personnes sont concernées, en Wallonie, par la fin des allocations entre janvier 2026 et juillet 2027. Et plus de 18.700 d’entre elles se verront privées d’allocations dès le 1er janvier prochain.

A Bruxelles, la fin des allocations de chômage liée à leur limitation dans le temps concernera quelque 36.000 personnes au cours des sept premiers mois de l’année 2026, selon les chiffres communiqués par Actiris. Au total, près de 42.000 chercheurs d’emploi bruxellois seront concernés entre janvier 2026 et juillet 2027. 

Réforme du chômage: quatre autres éléments à prendre en compte

La Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage (Capac) pointe quatre autre éléments à prendre en compte:

1. Droit aux allocations

A partir du 1er mars 2026, le droit aux allocations sera réservé aux personnes ayant «travaillé au moins un an en trois ans.» Ces dernières recevront alors maximum un an d’allocations. «Pour chaque tranche de quatre mois de travail supplémentaires, un mois supplémentaire d’allocations de chômage sera perçu.»

2. Dérogation pour les 55+

Au-delà de 55 ans et avec plus de 30 ans de carrière comptabilisés en 2025, «il sera toujours possible de bénéficier d’allocations au-delà des deux ans.»

3. Stage d’insertion professionnelle limité

Le stage d’insertion professionnelle sera limité à 156 jours.

4. Formation pour un métier en pénurie

Les allocations peuvent être conservées, sous certaines conditions, si le demandeur d’emploi réalise une formation pour un métier en pénurie avant le 1er janvier 2026.

Avec Belga

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