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Rapport de l’Ares: en médecine, le taux de réussite à l’examen d’entrée est de 25 à 30%

Depuis 2017, il faut passer deux examens pour pouvoir accéder aux études de médecine et de dentisterie. L’Académie de recherche et d’enseignement supérieur publie ce lundi un rapport sur les résultats de ces examens.

Cela fait 5 ans que ces examens sont organisés et il y a eu neuf épreuves depuis la création de cet examen d’entrée obligatoire (la première année, il n’y en a eu qu’une).

Une augmentation des candidats

Il y a deux distinctions dans ce rapport, d’abord les candidats à savoir: « Le nombre de candidats comprend l’ensemble des participants qui se sont présentés à l’examen d’entrée. Il équivaut aux inscriptions réalisées. » Ensuite, le nombre de primo-inscrits: « Le nombre de candidats primo-inscrits comprend l’ensemble des participants qui se sont présentés à l’examen d’entrée pour la première fois. » Pour donner une idée, le nombre de candidats en juillet 2019 était de 3.535 tandis que le nombre de primo-inscrits était de 2.785, pour septembre, on dénombrait 2.583 candidats pour 507 primos-inscrits. De manière globale, les candidatures augmentent d’années en années passant de 3.377 en juillet 2017 à 5.443 en 2021.

Ce rapport montre également que ce sont majoritairement des femmes qui se présentent à l’examen. Sur le total des candidats , il y a en moyenne deux fois plus d’étudiantes que d’étudiants. Qu’ils proviennent de Belgique, de France ou de l’Union européenne ou hors Union européenne, cette proportion ne change pas. La taux de réussite des étudiantes est par contre légèrement inférieur à celui des étudiants.

Globalement, cetaux de réussite a augmenté au fur et à mesure des années en dentisterie et en médecine. En dentisterie, le taux de réussite en 2017 était de 10% alors qu’aujourd’hui il se situe entre 20 et 25%. Du côté de la médecine, le taux de réussite se trouvait entre 20 et 25% en 2017 pour aujourd’hui atteindre entre 25 et 30%. Le taux de réussite a toujours été supérieur en médecine qu’en dentisterie.

Une limitation du nombre de non-résidents

Les étudiants non-résidents en Belgique, qui sont majoritairement Français, sont choisis en fonction de leurs notes à ce test: « Pour les étudiants non-résidents, lorsque le nombre d’étudiants non-résidents ayant réussi l’examen d’entrée dépasse 30 % du nombre total d’étudiants ayant réussi l’examen d’entrée, une sélection des étudiants non-résidents est mise en place par chacune des filières« . Les personnes ayant passé l’examen sont classées par note globale et sélectionnés jusqu’à atteindre les 30%. Depuis que les conditions d’accès à certaines études en France se sont durcies, certains étudiants français viennent en Belgique pour faire leurs études, ce qui se ressent dans les chiffres: « Lors de la première épreuve, les candidats belges représentaient 7 candidats sur 10. Cette proportion a depuis constamment diminué pour atteindre 1 candidat sur 2 lors de la dernière édition. Les candidats français sont ceux qui ont vu leur proportion augmenter le plus sur la même période, passant de 13,4%à plus de 34% pour la dernière édition. »

Les modalités

Deux épreuves doivent être passées, elles contiennent chacune quatre matières différentes (huit au total). Les étudiants doivent obtenir au moins 8/20 à chacune des huit matières (biologie, chimie, mathématiques, empathie, raisonnement, etc.) et avoir une moyenne de 10/20 aux deux parties pour espérer accéder à ces études: « L’examen consiste en un ensemble de questionsà choix multiples (QCM). Il comprend 2 parties composées chacune de 4 matières. La première partie porte sur les connaissances et la compréhension des matières scientifiques alors que la seconde évalue les capacités de communication et d’analyse critique de l’information. » explique le rapport.

Ariane Kandilaptis

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