Le ministre fédéral de l'Emploi, David Clarinval (MR). © Belga

Une délégation de la CSC au domicile de David Clarinval pour dénoncer un retour « aux années 1920 »

Des membres de la CSC Alimentation et Services ont mené une action coup de poing au domicile du ministre Clarinval (MR) pour dénoncer le travail de nuit, synonyme, selon eux, de retour en arrière.

Une vingtaine de membres de la CSC Alimentation et Services s’est rendue au domicile du ministre fédéral de l’Emploi, David Clarinval (MR), mardi aux aurores. Munis d’une « horloge des années 1920 », ils ont dénoncé « un retour aux conditions de travail » du siècle dernier, a relevé Abdelhafid El Kadi, permanent au sein du syndicat chrétien. En cause: le rabotement annoncé des primes de nuit. La délégation a cependant trouvé porte close, car le libéral se trouvait à Bruxelles pour une réunion du gouvernement en comité restreint, qui s’est achevée vers 05h00.

Aux cinq coups du clocher de Bièvre, en province de Namur, la délégation – « expressément limitée » – s’est présentée au domicile de M. Clarinval. « Des policiers nous ont directement averti qu’il n’était pas là. Nous avons collé un message sur sa porte pour lui transmettre notre point de vue, sans faire trop de bruit pour respecter le sommeil des voisins », a exposé le permanent syndical à Belga. Autre trace du passage des représentants des travailleurs et travailleuses: « une horloge des années ’20, pour symboliser un retour aux conditions de travail de cette époque« .

Le gouvernement fédéral prévoit de ne considérer comme travail de nuit que les heures prestées entre minuit et 05h00 du matin, contre 20h00 à 06h00 actuellement.
« Nous avons calculé que la mesure fera perdre aux travailleurs entre 300 et 600 euros bruts par mois« , a souligné le syndicaliste. « Des salaires réduits, cela signifie moins de coûts patronaux et moins de rentrées pour l’État. C’est vraiment un cadeau fait au patronat.« 

La CSC Alimentation et Services, qui couvre des secteurs où le travail de nuit est courant (nettoyage, horeca, gardiennage…), n’exclut pas de « revenir, à Bièvre ou à Bruxelles, » pour se faire entendre du ministre.

Une action similaire portée par la CNE-CSC s’était tenue vendredi à 23h00 au domicile bruxellois d’Yvan Verougstraete, président des Engagés.

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