La situation à Gaza donnera du fil à retordre au Premier ministre Bart De Wever (N-VA) dans les jours à venir. © Belga

Rentrée sous tension pour le gouvernement fédéral: voici tous les dossiers «chauds» sur la table de l’Arizona

L’Arizona entame sa rentrée sous haute tension, avec un kern consacré à la situation à Gaza mercredi.

La rentrée politique s’annonce chaude pour le gouvernement fédéral. Le dossier de Gaza menace de tourner en crise politique et bloquer d’autres décisions alors même que, cet automne, la coalition Arizona doit confectionner son budget et mettre en œuvre les nombreuses réformes décidées avant les vacances.

La tragédie qui se joue dans l’enclave palestinienne a fracturé la majorité. Les Engagés, Vooruit et le CD&V réclament des sanctions contre Israël et veulent reconnaître l’État de Palestine à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies, à l’instar d’autres États occidentaux. Les centristes ont mis en garde: si la Belgique reste sur sa position, d’autres décisions en souffriront. Mais, à droite, le MR n’a pas dévié de sa ligne, malgré des voix dissonantes qui se font entendre, et la N-VA semble tiraillée.

Mercredi, le comité ministériel restreint se réunira pour examiner le point. Le Premier ministre Bart De Wever, personnellement proche de la ligne dure du MR, devra forger un compromis dans un dossier où les passions se sont exacerbées. Il n’est pas sûr qu’une seule réunion suffira.

Les semaines qui viennent seront consacrées à un autre enjeu, plus classique celui-ci: le budget. L’équipe De Wever s’est fixé comme objectif d’assainir les finances publiques dans un contexte particulièrement difficile. Le mois passé, le comité de monitoring a évalué le déficit budgétaire fédéral à 4,1% du PIB, soit 26,2 milliards d’euros. L’an prochain, la prévision est la même mais le montant passe à 26,6 milliards. Pour 2030, il est question d’un déficit de 5,4%, soit 4,01 milliards.

Le contexte géopolitique pèse de tout son poids. La nouvelle politique commerciale des États-Unis risque de peser sur l’économie européenne et la guerre que mène la Russie en Ukraine a provoqué un emballement des dépenses militaires. La Belgique s’est engagée à atteindre la norme de 2% du PIB affectés aux dépenses militaires dès cette année au lieu de 2029, en sachant que c’est un effort de 3,5% qui l’attend.

La Belgique est sous le coup d’une procédure en déficit excessif de la Commission européenne. Elle a reçu sept ans pour se mettre en ordre. Un effort supplémentaire sera nécessaire. Une série de prévisions sont attendues. Le deuxième mardi d’octobre constitue l’échéance traditionnelle pour trouver un accord, lorsque le Premier ministre prononcera à la Chambre son discours de politique générale.

D’ici à la fin de l’année, le gouvernement devra aussi faire passer au parlement une longue série de textes: réforme des pensions, réforme du marché du travail, taxe sur les plus-values, visites domiciliaires, interdiction des organisations radicales, etc. Les avis du Conseil d’État sont attendus avant la deuxième lecture et l’envoi à la Chambre pour des séances qui s’annoncent longues et mouvementées.

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