
Un cinquième des déchets clandestins à Bruxelles-Ville sont abandonnés par des non-Bruxellois: « Même des Malinois et des Anversois n’hésitent pas à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres »
L’année dernière 1.520 infractions pour dépôt clandestin de déchets ont été attribuées à des personnes qui résidaient en dehors de Bruxelles.
Près d’un cinquième (18%) des dépôts clandestins sanctionnés l’an dernier à Bruxelles-Ville étaient des déchets abandonnés par des personnes qui n’habitaient pas la capitale, a dénoncé samedi l’échevin local de la Propreté publique. Ces immondices « exportés » proviennent majoritairement de la périphérie flamande, Grimbergen en tête.
La Ville de Bruxelles a sanctionné l’an dernier 4.802 dépôts clandestins. Parmi ces infractions, 1.520 ont été attribuées à des personnes qui résidaient hors de la commune. Plus de la moitié (857) concernaient des habitants de la périphérie et même au-delà. Les cinq principales communes de résidence des pollueurs clandestins sont toutes logées dans le Brabant flamand. Il s’agit de Grimbergen, Asse, Machelen, Wemmel et Vilvorde. Les communes qui complètent le top 10 sont également toutes situées en Flandre, précise le cabinet de l’échevin Anas Ben Abdelmoumen.
L’échevin promet une « tolérance zéro »
« Même des Malinois et des Anversois n’hésitent pas à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour se débarrasser illégalement de leurs vieux canapés, meubles et autres déchets encombrants sur le territoire bruxellois », a souligné la Ville de Bruxelles. Les caméras de surveillance et un travail « minutieux » de verbalisation du département de la Propreté publique de la Ville permettent d’identifier les contrevenants.
Les sanctions vont de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers voire dizaines de milliers d’euros en fonction du volume de déchets abandonnés. « Bruxelles n’est pas une poubelle! », s’est insurgé l’échevin socialiste de la Propreté publique, Anas Ben Abdelmoumen. Celui-ci promet une politique de « tolérance zéro » et une « surveillance accrue », alors que la capitale pâtit souvent d’une image de ville sale au nord du pays.