La co-présidente d’Ecolo, Marie Lecocq, a qualifié de « chantage » les propos de Bart De Wever sur Bruxelles, qui envisage de mettre Bruxelles « sous tutelle ». Pour elle, le sous-financement de Bruxelles est un choix politique.
Bruxelles est à nouveau le théâtre de tensions entre Ecolo et la N-VA. Le Premier ministre Bart De Wever a indiqué dans la presse qu’il envisagerait de mettre la Région bruxelloise sous tutelle si celle-ci devait solliciter une aide financière du fédéral. Une telle mesure n’est pas explicitement prévue par la loi belge, mais Bart De Wever a affirmé qu’il adopterait une posture similaire à celle du FMI vis-à-vis de pays surendettés, qui conditionne toute intervention à la mise en œuvre de réformes structurelles.
« C’est du chantage. Et c’est indigne d’un Premier ministre », a réagi Marie Lecocq sur le réseau Blue Sky. Selon l’écologiste, le vrai débat porte sur le fait que la Région bruxelloise est sous-financée. Elle rappelle que Bruxelles « supporte des charges bien plus lourdes que les autres Régions, en raison de son rôle de capitale ».
De plus, si la ville-région fait tourner l’économie du pays, elle ne récupère qu’une partie des impôts qu’elle génère. « Chaque jour, des milliers de Flamands et de Wallons viennent travailler à Bruxelles. Elle les accueille, elle investit pour eux », relève Mme Lecocq. « Mais l’impôt sur les revenus va là où on habite, pas là où on travaille. Les mécanismes de compensation sont trop faibles. »
« Ce sous-financement est un choix politique. Il est voulu par ceux qui dirigent aujourd’hui l’Etat », estime l’écologiste. Le chef de file des socialistes bruxellois, Ahmed Laaouej, avait déjà réagi lundi matin à ces propos de Bart De Wever venant d’un « leader séparatiste » « sans respect » pour Bruxelles.
