Le PS et Vooruit ont décliné l’invitation de Bouchez à participer à des groupes de travail, vendredi, en vue de négocier un accord de gouvernement à Bruxelles.
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, semble connaître des débuts laborieux en tant que nouveau formateur pour la Région bruxelloise, après le retrait mardi de David Leisterh.
Mercredi, le Montois avait annoncé vouloir commencer à négocier pour la formation d’un nouveau gouvernement régional à partir de lundi. Dans cette optique, il avait programmé ce vendredi la tenue de groupes de travail techniques, mais le PS et Vooruit ont décliné l’invitation.
La volonté affichée par M. Bouchez de négocier un accord de majorité régionale, et non d’abord un budget 2026 pour la Région, suscite pas mal de résistances chez les socialistes, mais aussi auprès de Frédéric De Gucht, le nouveau président de l’Open VLD. Jeudi, celui-ci avait clairement dit que l’urgence du moment à ses yeux était d’élaborer un budget, et non de chercher à boucler un accord de majorité pour le reste de la législature.
Certains partis n’apprécient pas non plus la volonté du président du MR d’élargir le cadre des négociations. Ceux-ci estiment que pareille décision devrait être discutée ensemble entre négociateurs. «Ce n’est pas seulement à lui de décider cela», a commenté vendredi le député fédéral Khalil Aouasti, au micro de BX1. En signe de protestation, les socialistes ont dès lors décidé de ne pas participer aux groupes techniques convoqués par le libéral.
Les Engagés, l’Open VLD et Groen étaient, eux, bien présents ce vendredi. Mais tous attendent à présent de voir ce que Georges-Louis Bouchez va proposer lundi.
Les partis flamands jugent par ailleurs difficile d’entamer des négociations gouvernementales sans majorité politique du côté néerlandophone.
Du côté du PS, on ajoute que l’élaboration d’un nouveau cadre de négociation nécessite que les instances du parti se penchent à nouveau sur le mandat de négociation.
Plusieurs négociateurs bruxellois faisaient aussi état vendredi des relations actuellement tendues entre MR et PS. Selon eux, aucun progrès politique ne sera possible tant que celles-ci ne se seront pas normalisées.
