Tutelle Bruxelles Laaouej
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De Wever envisage la mise sous tutelle de Bruxelles: pas étonnant de la part d’un «leader séparatiste», selon Ahmed Laaouej

Bart De Wever a déclaré, dimanche, qu’il envisageait la mise sous tutelle fédérale de la Région bruxelloise, face à l’impasse dans la formation du gouvernement bruxellois. Pour le socialiste Ahmed Laaouej, ce discours n’a rien de surprenant.

Les propos de Bart De Wever, qui envisage une « tutelle » sur la Région bruxelloise, viennent d’un « leader séparatiste sous des dehors de prétendu Premier ministre », a affirmé le chef de file des socialistes bruxellois, Ahmed Laaouej, lundi, sur Bel RTL.

Si la Région bruxelloise, en difficulté budgétaire, devait solliciter l’aide du fédéral, la réponse de l’Arizona s’apparenterait à une mise sous tutelle, a déclaré, dimanche, le Premier ministre. Une telle mesure n’est pas explicitement prévue par la Constitution belge, mais Bart De Wever a affirmé qu’il adopterait une posture similaire à celle du FMI vis-à-vis de pays surendettés, en conditionnant toute intervention fédérale à la mise en œuvre de réformes structurelles.

Cette vision « ne doit pas nous étonner », selon Ahmed Laaouej. « Ça vient d’un Premier ministre qui en réalité est un leader nationaliste et séparatiste. C’est quelqu’un qui considère que la Constitution est un chiffon de papier. » Bart De Wever attaque l’autonomie de la Région bruxelloise parce qu’il n’a « pas de respect ni pour la Belgique, ni pour la Wallonie, ni pour Bruxelles« .

La Région de Bruxelles-Capitale n’a pas de leçons à recevoir de l’échelon fédéral, dont le budget affiche lui-même un déficit de 25,5 milliards en 2025 (NDLR: 4% du PIB), rétorque le socialiste. Le PS est favorable à une trajectoire qui permette de remettre de l’ordre dans les comptes de la Région. Cela reste possible sans politique d’austérité, « en travaillant sur les investissements, en travaillant sur les dépenses, mais aussi sur les recettes », selon lui.

M. Laaouej a également évoqué l’impasse dans la formation du gouvernement bruxellois, près d’un an après les élections. Il se dit ouvert à une coalition avec d’autres partis prêts à défendre Bruxelles et à rejeter l’austérité, citant notamment une possible collaboration avec le PTB et Ecolo.

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