Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) estime que la scission des anciens Pays-Bas au 16e siècle est « la plus grande catastrophe qui nous soit jamais arrivée ». Il plaide par ailleurs pour une « union intime » des pays du Benelux.
Le Premier ministre Bart De Wever a plaidé en faveur d’une « union intime » entre les pays du Benelux, lors de la conférence HJ Schoo, qui marque le début de l’année parlementaire aux Pays-Bas. La scission des anciens Pays-Bas au 16e siècle est « la plus grande catastrophe qui nous soit jamais arrivée », a-t-il déclaré, répétant ce qu’il avait déjà confié au mois de juin dernier.
Une coopération plus étroite entre les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg est un « objectif politique nécessaire pour notre avenir », a-t-il insisté. Bart De Wever a fait référence à l’article 350 du traité sur le fonctionnement de l’UE, qui offre au Benelux la possibilité de coopérer davantage que ne le font déjà les pays de l’UE.
« Les possibilités sont si énormes et si cruciales que nous pourrions faire de « l’article 350″ un slogan », a-t-il lancé. Selon le Premier ministre, un rapprochement entre les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg serait bénéfique pour la prospérité de ces pays et pour leur influence en Europe.
Pour Bart De Wever, l’Union européenne doit également renforcer sa cohésion, notamment en matière de commerce intracommunautaire et de politique migratoire. « Notre marché intérieur est notre principale destination commerciale », a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement souhaite un marché des capitaux et un « marché des services » plus cohérents, par exemple dans les domaines de la téléphonie et de l’énergie.
Le Premier ministre s’est par ailleurs montré critique envers l’asile et l’immigration familiale en provenance de pays hors UE, affirmant que relativement peu de « non-ressortissants de l’UE » travaillent. Il a préconisé plutôt une « immigration de travail sélective », y compris en provenance de pays hors UE. « Un nouveau modèle migratoire offrira de meilleures opportunités aux nouveaux arrivants, dont les talents et l’expérience contribueront davantage à notre prospérité. » Bart De Wever souhaite également que l’Union européenne œuvre en faveur d’une « autonomie stratégique », notamment en concluant des accords commerciaux. Il considère les règles environnementales qui entravent l’exploitation des matières premières comme une forme de « masochisme vert ».