Record grève Bart De Wever
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Plus d’un million de jours de grève: le gouvernement De Wever est en passe de battre un record peu enviable

L’Arizona pourrait bien battre le record détenu depuis 1993 par le gouvernement Dehaene 1er, avec un volume de grève de plus d’un million de jours. Explications.

La contestation syndicale contre le gouvernement Arizona (N-VA, Vooruit, CD&V, Les Engagés et MR) est sur le point d’atteindre un record en matière de grève, ressort-il de données chiffrées du syndicat européen ETUI.

Selon Kurt Vandaele, chercheur à l’European Trade Union Institute (ETUI), le premier semestre représentait un volume de grève de 792.847 jours: 554.223 au premier trimestre et 238.625 au deuxième. Le volume de grève est calculé à partir du nombre de grévistes, multiplié par la durée de la grève. Rapporté à 1.000 travailleurs, cela fait 185 jours de grève sur les six premiers mois de l’année.

«Le gouvernement De Wever semble bien parti pour battre le record de grèves du gouvernement Dehaene Ier (1992-1995)», commente M. Vandaele. En ajoutant la grève nationale du 14 octobre et les trois jours de grève organisés en ce moment par le front commun syndical (FGTB, CSC et CGSLB), nous arrivons à un volume de grève de plus d’un million de jours.

Le chiffre absolu de 1993 (Dehaene Ier), l’ancien record, est battu. A l’époque, plus de 916.000 jours de grève avaient été comptabilisés. Si l’on tient compte du nombre d’actifs, qui est un peu plus élevé aujourd’hui qu’en 1993, on devrait s’approcher de ce record, ajoute Kurt Vandaele.

Des grévistes, surtout en Wallonie

Près de la moitié du volume de grève au premier semestre revient au secteur public, suivie par la métallurgie, le transport et la logistique, le non-marchand, et le secteur pétrochimique. Par région, ce volume se répartit à hauteur de 46% pour la Wallonie, 40% pour la Flandre et 14% pour Bruxelles.

En 1993, la contestation était dirigée contre le plan global proposé par l’équipe Dehaene (regroupant les sociaux-chrétiens et le parti socialiste, francophones et néerlandophones), lorsque la Belgique devait réaliser d’importantes économies pour satisfaire aux exigences du traité européen de Maastricht.

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