
Masters en médecine: « Le MR a joué et a perdu, mais cette séquence n’est pas à la hauteur des enjeux »
Dans les rangs de l’opposition, Les Engagés ont déploré dimanche la séquence qui a opposé le PS et le MR ces dernières semaines sur la création des Masters en médecine de l’UMons et de l’université de Namur, ne la jugeant pas à la hauteur des projets développés par les universités.
« Aujourd’hui on peut considérer que le MR a joué, il a perdu et il essaie de faire croire qu’il a gagné », notamment en faisant valoir des mesures de bonne gouvernance, a réagi le député Benoît Dispa (Les Engagés), sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL-TVi).
Mais « la façon dont ce dossier a été géré est un exemple de mauvaise gouvernance, à commencer par un acte de déloyauté, puisque le MR est sorti de manière unilatérale sans aucune concertation avec ses partenaires », a ajouté l’élu namurois. Il dénonce un « combat de coqs » dans lequel le président du MR, le Montois Georges-Louis Bouchez, aurait tenté de se profiler en « maître du Hainaut » face au président du PS et bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette.
Quant à la menace de ce dernier de débarquer le MR des gouvernements fédérés au profit des Engagés, « je n’y ai jamais cru une seule seconde », assure Benoît Dispa. « La menace a produit ses effets, elle a fait rentrer le MR dans le rang, mais c’est comme la dissuasion nucléaire, elle est là pour ne pas activer » la bombe.
À ses yeux, cet accord est « un moindre mal, même s’il ne règle pas le problème des pénuries » de médecins, vu le contingentement des numéros Inami. Au final, la séquence « n’est pas à la hauteur de la qualité des projets déposés par les universités », selon Les Engagés.