André Grenier, chef de cabinet adjoint de la ministre Valérie Glatigny, prend la tête de WBE. Si ses compétences ne font pas débat, sa nomination pose question.
Un curieux volte-face. Le CA de Wallonie-Bruxelles Enseignement, le pouvoir organisateur de l’enseignement public francophone, a désigné André Grenier, chef de cabinet adjoint de la ministre Valérie Glatigny (MR), comme administrateur général.
L’info peut paraître anodine mais, début septembre, Le Vif révélait que les opinions d’André Grenier allaient plutôt à l’encontre du tronc commun. Un motif valable pour que Les Engagés se montrent, en coulisses, assez sceptiques quant à sa désignation. Un tronc commun justement réformé en ce début octobre.
Sauf que la désignation d’André Grenier résulterait en réalité d’un deal politique entre les hautes sphères du MR et des Engagés, se murmure-t-il. André Grenier répond cependant aux exigences pour le poste, bien qu’un rapport minoritaire du jury chargé de le désigner proposait de relancer la procédure de sélection d’un administrateur général. «Il n’était pas le candidat idéal, mais le moins mauvais choix, relate un observateur avisé. Si Monsieur Grenier avait eu un rapport général défavorable du jury, il n’aurait pas été désigné, c’est certain.»
Les Engagés ont donc finalement voté avec leur partenaire de coalition, le MR, pour désigner André Grenier en lieu et place de Michel Coulon (étiqueté PS). Quel est le contre-poids du deal entourant cette négociation ? Difficile à dire, d’autant plus qu’il ne serait spécialement lié à la question de l’enseignement.
Pour rappel, la coalition Azur (MR – Engagés) en place en Fédération Wallonie-Bruxelles a inscrit la dépolitisation des administrations dans ses engagements. Pour ce coup-ci, c’est raté. Du côté de WBE, on se réjouit tout de même de voir arriver un chef depuis le départ du précédent, Julien Nicaise, en février dernier.