Le ministre de l'Intérieur Bernard Quintin (MR). © Belga

Le MR sort du bois sur la question de la Palestine: « La reconnaissance doit avoir lieu », selon Bernard Quintin

Pour le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR), la Palestine doit être reconnue en tant qu’Etat. A plusieurs conditions.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) a déclaré vendredi soir lors de l’émission « De Afspraak op Vrijdag » sur la VRT qu’il soutenait le plan du président français Macron sur une solution à deux États pour la Palestine et Israël, pour peu que certaines conditions soient remplies. Une déclaration frappante selon la VRT, car le parti du ministre libéral était le seul au sein du gouvernement fédéral à encore se montrer réticent face à la reconnaissance de l’État palestinien.

« Ce qui se passe là-bas est inacceptable. La Palestine doit être reconnue », a déclaré M. Quintin.

Ces derniers jours, la N-VA a exprimé son soutien en faveur de l’initiative du président français. Au vu des déclarations du ministre de l’Intérieur, le MR semble également se positionner pour la reconnaissance de la Palestine. Le libéral a toutefois posé plusieurs conditions à cette reconnaissance. Des accords clairs sur les frontières de l’Etat palestinien et le retrait du Hamas de la bande de Gaza en font notamment partie. 

Le gouvernement fédéral travaille à l’élaboration d’une position commune en ce sens, a confirmé Bernard Quintin. Des doutes subsistent toutefois quant aux chances de succès de M. Macron. Ce dernier souhaite que les pays arabes reconnaissent l’État d’Israël, mais des incertitudes subsistent à ce sujet. L’Allemagne ne s’est pas non plus positionnée clairement jusqu’à présent. 

« Pas de changement de position »

Samedi, le ministre Quintin a tenu à apporter quelques précisions sur le dossier. « Il n’y a pas de changement de position » sur la question, affirme son cabinet, estimant que la conclusion tirée par la VRT n’est pas correcte.

« Le Ministre a évoqué les 3 nécessaires avancées à court terme: la fin de la violence, la libération des otages et l’accès humanitaire », précise le cabinet.

Sur le long terme, « tout le monde s’accorde à dire que la solution à deux États est la seule viable« , mais aux conditions évoquées par le ministre (NDLR: voir plus haut). « Une reconnaissance immédiate ne serait que symbolique« , ajoute encore son porte-parole.

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