Encore un écœuré de la politique de Georges-Louis Bouchez (MR)? Le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters (Les Engagés) a estimé dans un entretien à l’Echo que la communication du président du MR «déstabilisait les projets en cours.»
Yves Coppieters (Les Engagés), ministre wallon de la Santé et de l’Egalité des chances, a dénoncé vendredi les interventions répétées de Georges-Louis Bouchez dans les médias, les jugeant «insupportables et ingérables.» En tant que médecin, il a aussi alerté sur la précarité en Wallonie.
Selon M. Coppieters, le président du MR, partenaire des Engagés au gouvernement wallon, lance des hypothèses dans les médias et sur les réseaux sociaux, qu’il ajuste ensuite en fonction des réactions. Une manière de procéder qui «déstabilise les projets en cours», estime le ministre dans le journal L’Echo.
A la veille d’un conclave budgétaire wallon, M. Bouchez a notamment ouvert la porte dernièrement à une réforme des allocations familiales. Mais déstructurer ces aides n’est «pas possible pour Les Engagés», a rappelé M. Coppieters.
Interrogé également sur La Première, le ministre a appelé à ne pas aggraver les inégalités sociales: «Il y a une tension liée à la précarité dont il faut tenir compte. Je suis d’accord pour une rigueur budgétaire et de vraies économies, mais attention qu’une partie de la population ne soit pas mise de côté parce que la Wallonie a aussi besoin de cette force vive.»
En tant que médecin et «novice en politique», il rappelle que 53 % des mères en Wallonie ont des problèmes de santé mentale, que la précarité infantile est une réalité et que 20.000 personnes restent sans logement en Wallonie.
Yves Coppieters constate que le gouvernement wallon mène une politique de droite avec un libéralisme qui «va potentiellement augmenter les inégalités. L’intérêt individuel et la vision économique priment sur l’humain. Ceux qui n’arrivent pas à suivre pour toute une série de raisons sont stigmatisés. Mais je préciserais que c’est la vision de Georges-Louis Bouchez. Sa politique stigmatise les gens.»