La Flandre actionnaire de Brussels Airport: une alerte grave pour l’équilibre fédéral, selon le PS

Le PS a exprimé dimanche son inquiétude après l’annonce de la prise de contrôle de Brussels Airport par la Région flamande. Selon le parti, c’est l’ »équilibre fédéral » qui est mis en péril.

« Cette opération n’est en rien le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans une stratégie politique délibérée : celle d’un affaiblissement progressif, mais méthodique, des instruments fédéraux, au profit d’un pouvoir régional flamand de plus en plus affirmé.

Brussels Airport, situé en région flamande mais servant de hub national – voire international -, aurait dû rester un levier d’équilibre et de coopération entre les Régions. Il devient aujourd’hui un symbole du désengagement fédéral et du repli institutionnel », a déploré le député Ridouane Chahid dans un communiqué.

Où sont les voix francophones ?

   Les socialistes se demandent « où sont les voix francophones au sein du gouvernement fédéral ».

   « Ce qui se joue ici dépasse largement le cadre d’un simple dossier économique. Il s’agit d’un avertissement politique clair : la Flandre avance ses pions, renforce ses outils, étend son influence, pendant que le camp francophone regarde ailleurs », a affirmé M. Chahid.

   Le gouvernement flamand a annoncé vendredi qu’il allait investir 2,77 milliards d’euros via sa société de participation PMV (« Participatiemaatschappij Vlaanderen ») pour devenir actionnaire à 39 % de Brussels Airport, soit l’aéroport de Bruxelles-National. L’État fédéral détient 25% des parts via la Société Fédérale de Participation et d’Investissement (SFPI).

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