Gouvernement bruxellois: le MR va faire une offre au parlement, le PS a un plan

La semaine du 1er mai a été chargée en déclarations à propos de la formation du gouvernement bruxellois. Le MR et le PS annoncent les manœuvres à venir.

Ce sera à prendre ou à laisser, sous-entendaient Georges-Louis Bouchez et David Leisterh lors de ce 1er mai, date pour laquelle leurs partenaires de (non) négociations –Les Engagés en tête– avaient exigé que les choses bougent dans le cadre de la formation d’un gouvernement bruxellois. «En juin, je proposerai, en concertation, une déclaration d’accord de majorité. Les discussions politiques ont entraîné des postures qui semblent indépassables mais en travaillant sur le fond, j’espère réunir tous ceux qui aiment Bruxelles et acceptent des réformes pour la sauver», a promis le président du MR bruxellois.

Il y aura donc un vote sur le programme d’un gouvernement… sans gouvernement. Chez les interlocuteurs directs de David Leisterh, on s’interroge sur la méthodologie, qui se résume pour l’heure à un SMS envoyé ce jeudi soir, et l’on n’hésitera pas à envoyer sur les roses un projet trop à droite. «Il s’agit plutôt d’une tentative basée sur le contenu pour voir si suffisamment de partis peuvent se mettre d’accord sur une note pour pousser Bruxelles dans la bonne direction», a contrasté Frederic De Gucht (Open VLD), l’un des éléments bloquants de ces dix derniers mois. Pour rappel, le libéral flamand refuse de monter dans une coalition sans la N-VA, ce qui fait pourtant l’objet de plusieurs vetos. «Nous demandons au formateur qu’il présente rapidement une méthode et un rythme capables de rassembler autour de son initiative, a complété Christophe De Beukelaer (Les Engagés). Les discours du 1er mai sont passés. J’appelle tous les négociateurs bruxellois à baisser les armes pour les drapeaux blancs, et à collaborer de manière constructive pour trouver un compromis et relever Bruxelles.»

Un autre scénario dessine un gouvernement bruxellois sans le MR

De l’autre côté de l’échiquier politique, Ahmed Laaouej (PS) propose une «nouvelle voie qui devra rencontrer les attentes de la société civile, mais aussi faire la démonstration, comme on le voit ailleurs en Europe, qu’une gauche rassemblée pourra relever tous les défis budgétaires, économiques, sociaux et environnementaux auxquels Bruxelles est confronté».

Prenant acte de la volonté du MR de bâtir un exécutif sans le PS, Ahmed Laaouej aspire à «créer une plateforme parlementaire pour trouver une majorité et faire voter ce budget 2025, ainsi que les budgets à venir, tant qu’un autre gouvernement n’est pas mis en place». Cette plateforme trouverait une majorité composée du gouvernement bruxellois actuel, soit le PS, Ecolo, DéFI, Groen, Vooruit et… l’Open VLD. L’enthousiasme de ce dernier parti à l’idée de voter un budget 2025, qui déforcerait d’ailleurs le projet de son partenaire libéral francophone et de la N-VA reste à démontrer. Ceci dit, il n’est pas impossible de voir le budget proposé ici soutenu «de l’extérieur» par d’autres partis du parlement comme le PTB ou la Team Fouad Ahidar.

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