Le gouvernement fédéral a validé une vaste réorganisation des administrations, censée générer 300 millions d’euros d’économies. Au menu: création d’un SPF Migration, fusions de services, regroupement des établissements scientifiques…
Le conseil des ministres a approuvé, la semaine passée, la réorganisation des administrations fédérales de la ministre de l’Action publique, Vanessa Matz, et du ministre du Budget, Vincent Van Peteghem. Selon La Libre et De Tijd, l’opération doit permettre d’économiser 300 millions d’euros.
Les services de l’asile et de l’immigration, soit l’Office des étrangers, le Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA), Fedasil et le Conseil du contentieux des étrangers, seront regroupés au sein d’un SPF Migration. Chacun d’entre eux conservera toutefois, en principe, son autonomie. Le SPP Intégration sociale sera intégré au SPF Sécurité sociale qui sera fusionné avec le SPF Emploi.
Le SPP Politique scientifique (Belspo) deviendra une direction autonome du SPF Economie. Les dix établissements scientifiques fédéraux (Musée royal de l’Afrique centrale, Archives de l’Etat, Institut des sciences naturelles, Institut météorologique, Musées royaux d’art et d’histoire, etc.) seront regroupés en deux entités thématiques, «Terre et Espace» et «Arts et Patrimoine». Ces structures autonomes seront soutenues par un service rattaché au SPF Bosa.
Le SPF Chancellerie sera réorienté vers son rôle de service d’appui au Premier ministre.
Cette réorganisation prévoit encore la création d’une Agence digitale, chargée de coordonner les actions dans le domaine informatique et des nouvelles technologies. La Régie des bâtiments est appelée à devenir «l’Agence fédérale des bâtiments et des services facilitaires». Outre la gestion des bâtiments publics, elle servira de centrale d’achats pour les marchés publics de travaux, ainsi que pour la mise en place de services facilitaires (nettoyage, services de sécurité…) destinés à l’entretien des biens immobiliers de l’Etat.
Le plan des ministres Engagés et CD&V vise une diminution progressive du recours à la consultance externe, selon le principe que les fonctions IT non spécialisées et les tâches récurrentes doivent relever d’engagements statutaires ou contractuels réguliers. L’application des spending reviews (évaluation systématique d’une politique ou d’une dépense publique) sera généralisée en collaboration avec la Banque nationale, le Bureau du Plan, l’Inspection des finances et le SPF Bosa.