Christie Morreale
Christie Morreale est censée succéder à Willy Demeyer au maïorat de la Ville de Liège, en cours de mandature. © BELGA/BELPRESS

Christie Morreale renonce-t-elle au maïorat de Liège? «Pas du tout, c’est n’importe quoi»

Benjamin Hermann
Benjamin Hermann Journaliste au Vif

Christie Morreale, cheffe de groupe des socialistes au parlement wallon et au conseil communal de Liège, est censée succéder à Willy Demeyer. Mais une petite musique se fait entendre ces dernières semaines en Cité ardente: aurait-elle renoncé au maïorat? Elle dément formellement, mais l’existence-même de la rumeur est assez révélatrice.

A entendre la rumeur, on la voit un peu partout, Christie Morreale (PS). Au parlement wallon? C’est où elle se trouve présentement. Au maïorat de la Ville de Liège, pour succéder à Willy Demeyer? C’est ce qui a été annoncé, dans la foulée des élections communales. A la tête de Solidaris, une fois Jean-Pascal Labille à la retraite? «Rumeur», rétorque-t-elle.

Les rumeurs ne sont jamais que des rumeurs. Et elles sont nombreuses dans les cercles politiques. Mais enfin, celle qui consiste à voir Christie Morreale renoncer au maïorat de la Ville de Liège semble persistante.

«Mais pas du tout, c’est n’importe quoi. C’est dingue ça», répond-elle spontanément lorsqu’on lui pose la question. Rien de nouveau sous le soleil, donc. D’ailleurs, c’est également ce que répond Willy Demeyer: il est toujours bien question qu’il quitte son poste de bourgmestre avant la fin de la mandature, sans connaître encore la date.

Les rumeurs, quelques rares fois, se confirment en bout de course. L’an dernier, au début de l’été, il était déjà question que soit Frédéric Daerden, soit Christie Morreale se présente aux communales d’octobre à Liège, dans la perspective de la succession de Willy Demeyer. Ce n’étaient que des bruits, répondait la socialiste lorsque nous lui posions la question en juin, alors qu’elle était encore esneutoise. Pile un mois plus tard, elle annonçait néanmoins qu’elle allait pousser la liste aux communales. A Liège, s’entend.

En octobre, Christie Morreale obtenait le deuxième meilleur score de la liste. Dans la foulée des élections, Willy Demeyer et elle-même confirmaient qu’en cours de mandature –on ne sait pas très bien quand– se déroulerait un passage de flambeau.

On en est toujours là en août 2025, indiquent-ils. La date n’est pas connue, mais la passation de pouvoir aura plus que probablement lieu en cours de mandature. Pas trop tôt, pour permettre à l’actuel bourgmestre de clôturer une série de choses et éviter à la probable future bourgmestre de se griller. Pas trop tard, pour donner à cette dernière le temps de s’installer, après s’être préparée.

Et pourtant, la rumeur est persistante: elle n’en voudrait plus. «Franchement, je n’ai aucune idée d’où viennent ces bruits, mais j’aime la ville de Liège, je suis toujours aussi heureuse d’y habiter, je m’y implique, je m’investis en tant que cheffe de groupe. J’ai même passé de courtes vacances pour pouvoir y passer plus de temps», poursuit Christie Morreale.

Christie Morreale chez Solidaris?

Il était question, au début de l’été, d’un avenir à la tête de Solidaris. L’actuel secrétaire général des mutualités socialistes aura 65 ans début 2026, il prendra vraisemblablement sa retraite. Christie Morreale, elle, a été ministre de la Santé et de l’Action sociale. Elle poursuit de surcroît une formation en management spécialisé en réseaux de soins. Pour son édification personnelle et pour accroitre ses compétences, explique-t-elle. D’aucuns y voient cependant une étonnante coïncidence avec le remplacement à venir de Jean-Pascal Labille.

Là encore, «ça ne repose sur rien, ce ne sont que des bruits», répond-elle, comme elle l’avait déjà indiqué à La Dernière Heure en juillet. Le fait que l’ancien ministre fédéral Georges Gilkinet (Ecolo) ait été annoncé à la direction générale de la Mutualité chrétienne a ravivé cette idée que, côté socialiste, le premier rôle pourrait être dévolu à Christie Morreale.

Dans son camp politique comme chez ses opposants, plus d’une personnalité politique ne verrait pas d’un si mauvais œil qu’elle abandonne le maïorat à venir, ce qui n’est peut-être pas de nature à éteindre la rumeur. En attendant, elle l’affirme et le répète: elle reste bien parlementaire wallonne et conseillère communale. Et il est toujours entendu qu’elle succédera à Willy Demeyer, si celui-ci décide bien de se retirer.

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