Le Premier ministre, Bart De Wever (N-VA), vise un accord avant les vacances pour se plonger dans le budget à la rentrée.
Le Premier ministre Bart De Wever souhaite qu’un accord soit trouvé avant les vacances au sein de son gouvernement sur un « long train » de réformes, afin de pouvoir se concentrer pleinement sur le budget à la rentrée, a-t-il expliqué vendredi à l’hôtel de ville de Bruxelles, en marge de la réception officielle de la Fête flamande.
Le Premier ministre et ses vice-Premiers ont déjà discuté d’une série de réformes jeudi soir. Un accord doit encore être trouvé sur les derniers détails de la taxe sur les plus-values, l’achat de nouveaux avions de combat F-35 et la réforme des pensions, de la fiscalité et du marché du travail, en ce compris la compensation de la charge de travail nouvelle pour les CPAS, due à la limitation dans le temps des allocations de chômage.
Lundi et jeudi prochains, le gouvernement se réunira à nouveau en cabinet restreint (« kern »). « Ces wagons vont se mettre en mouvement ensemble », a déclaré M. De Wever. « Réunion après réunion, nous nous en rapprochons. »
Selon le Premier ministre, cet accord de l’été est essentiel pour examiner ensuite le budget, dans les plus brefs délais après les vacances. « Sinon, nous allons empoisonner un débat avec le suivant, et je crains que nous ne soyons totalement dépassés ».
Une « accélération » est nécessaire pour mettre en œuvre l’accord de gouvernement, selon le président du MR, Georges-Louis Bouchez. « S’il y a la volonté de réformer, il faut saisir le moment car je connais la nature humaine et la politique, et je sais que l’enthousiasme pour réformer sera peut-être moins grand dans un an ou deux« , a-t-il expliqué.
Le libéral se refuse toutefois à dramatiser la situation si tous les dossiers n’étaient pas réglés. « Ce n’est pas la fin du monde, ces textes ne seront de toute façon votés au parlement qu’à partir de septembre, octobre, novembre ».
Le gouvernement doit se réunir après les vacances sur l’élaboration du budget 2026, ce qui ne sera pas une mince affaire compte tenu des dernières prévisions budgétaires soumises jeudi par le comité de monitoring.
La vente de participations publiques est l’une des pistes explorées par le gouvernement pour trouver des moyens financiers. Une vente d’une partie de Belfius, dont l’État est actionnaire à 100%, n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant, a indiqué le ministre du Budget, Vincent Van Peteghem (CD&V). Les chrétiens-démocrates veulent d’abord examiner les participations non stratégiques, comme les actions de l’État dans BNP Paribas.