Le policier qui a renversé le jeune Fabian à Bruxelles pourra bientôt reprendre le travail, « uniquement pour des tâches administratives ».
Le policier de la zone de Bruxelles-Ouest (Jette/ Ganshoren/Koekeblerg/Molenbeek-Saint-Jean/Berchem-Sainte-Agathe), placé sous mandat d’arrêt dans le cadre sur dossier sur la course-poursuite qui a coûté la vie au petit Fabian à Ganshoren, a été libéré sous conditions par la chambre des mises en accusation. L’information a été confirmée par son avocat, Me Sven Mary pour qui il s’agit « d’une sage décision dans un dossier affreux. »
Le 2 juin, Fabian, 11 ans, rentrait chez lui en trottinette électrique lorsque la police a voulu le contrôler car il était trop jeune pour conduire un tel engin. L’enfant a alors pris la fuite pour une raison indéterminée et les policiers se sont lancés à sa poursuite en voiture jusque dans le parc Elisabeth, où le véhicule l’a percuté. L’enfant a été transporté à l’hôpital, où il a succombé à ses blessures. Le parquet de Bruxelles a confié l’enquête sur l’accident au Comité P.
Cette enquête a déjà révélé que, contrairement à leurs déclarations, les policiers n’avaient activé ni la sirène ni les gyrophares pendant la course-poursuite. Le conducteur de la voiture de police a alors été interpellé et placé sous mandat d’arrêt sous surveillance électronique. Le policier a été inculpé d’entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort. La chambre du conseil avait confirmé ce mandat d’arrêt mais la chambre des mises en accusation a maintenant remis l’homme en liberté sous conditions. « Ce sont les conditions que nous avions proposées, en tant que défense », explique Me Mary.
« Il pourra ainsi reprendre le travail mais uniquement pour des tâches administratives et aucune intervention. Il ne peut également entrer en contact avec la partie civile à moins que la demande n’émane de leur part. »