La police belge, qui fait face à une pénurie de personnel, acceptera désormais les candidatures de personnes avec un casier judiciaire. « Mais nous n’allons évidemment pas accepter des trafiquants de drogue ou des meurtriers », rassure-t-elle.
La procédure de recrutement dans la police a récemment été adaptée et permet désormais aux personnes ayant un casier judiciaire d’y postuler, rapporte Het Laatste Nieuws. « Mais nous n’allons évidemment pas accepter des trafiquants de drogue ou des meurtriers », rassure-t-on dans les rangs policiers.
La décision a été prise il y a un certain temps déjà, mais on ne sait pas exactement quand. La police n’a pas voulu qualifier la mesure d’assouplissement. Les candidatures peuvent en effet toujours être rejetées à un stade ultérieur de la procédure de sélection après un contrôle de moralité.
Selon la police, il s’agit uniquement de se conformer à la loi, qui stipule qu’une personne doit avoir une conduite irréprochable pour entrer dans les forces de l’ordre. Cela ne signifie pas nécessairement avoir un casier judiciaire vierge. La mesure s’applique aux inspecteurs de police, tant dans la police fédérale que dans la police locale.
Pour en justifier l’utilité, Nicholas Paelinck, chef de la zone de police Westkust et président de la Commission permanente de la police locale, évoque l’exemple d’une personne qui a organisé une fête bruyante pendant ses années d’études, au cours de laquelle elle a fumé un joint. L’étudiant a été condamné pour nuisance sonore, usage de stupéfiants et importation, car le cannabis provenait des Pays-Bas. Refuser de tels profils n’est pas nécessaire, illustre-t-il. La procédure n’a pas été adaptée en vue de remédier à la pénurie de personnel, bien qu’elle puisse y contribuer. Au nord du pays, seules 19 des 98 zones de police disposent par exemple d’un nombre suffisant d’agents.