Alors que la manifestation nationale du 14 octobre a été entachée par les débordements, aussi bien de casseurs que de policiers, le ministre Theo Francken souhaite que les forces de l’ordre puissent utiliser des FN 303, une arme potentiellement létale.
Le ministre de la Défense, la N-VA Theo Francken, a estimé, mercredi, que la police devait pouvoir intervenir de manière beaucoup plus violente contre certains casseurs, visant les «antifas d’extrême gauche», selon ses mots, au lendemain d’une journée d’action nationale qui a réuni à Bruxelles des dizaines de milliers de manifestants contre les politiques de l’Arizona.
Le ministre a suggéré dans un tweet que les policiers devraient s’inspirer des forces de l’ordre de Los Angeles, aux Etats-Unis, et utiliser l’arme FN 303 contre les personnes se rendant coupables de dégradations ou de violences dans le cadre de manifestations. Son message est accompagné des images d’un groupe vêtu de noir, qui a attaqué l’entrée du bâtiment abritant l’Office des étrangers, sur le boulevard Pacheco.
Le FN 303, de fabrication belge, est un «lanceur à létalité réduite», une arme à air comprimé. Elle permet de tirer des projectiles considérés comme «moins létaux», mais susceptibles malgré tout de provoquer des blessures graves, des lésions permanentes, alors que des décès sont également liés à son utilisation. En France, l’utilisation de telles armes «à létalité réduite» pour «encadrer» des actions des gilets jaunes avait entraîné de vifs débats.
Le FN 303 ne tire pas de balles en caoutchouc, mais des projectiles au bismuth qui se désagrègent à l’impact, aspergeant la cible de peinture ou d’un liquide irritant. En Belgique, certaines zones de police locales en disposent, mais elles ne sont utilisées pour tirer que de manière exceptionnelle.