(Belga) Les onze Missions régionales pour l’emploi (MIRE) de Wallonie, destinées à créer des passerelles entre demandeurs d’emploi et entreprises ont tiré la sonnette d’alarme, vendredi à Charleroi, face au contexte budgétaire qui risque de limiter leurs possibilités.
Les MIRE bénéficient d’un financement du Service public de Wallonie et du Forem. Or leurs moyens risquent de pâtir des choix budgétaires, expliquent leurs responsables. Les MIRE assurent l’information, l’accompagnement vers l’emploi et l’intégration sur le marché du travail de demandeurs d’emploi. En 2013, 4.384 demandeurs d’emploi ont ainsi rejoint le marché du travail grâce aux diverses démarches réalisées par les « job coachs » des MIRE. Dans les mois à venir, cependant, les MIRE s’attendent à devoir gérer de véritables déferlantes de demandes suite aux exclusions définitives du chômage prévues pour le 1er janvier 2015. Pour Anne Cordier, coordinatrice de d’InterMire, qui rassemble les différentes MIRE de Wallonie, leur travail risque donc d’être plus lourd encore, ce qui suppose qu’on leur en donne les moyens, car à l’heure actuelle elles ne sont pas équipées pour gérer de manière humaine et efficace les probables afflux de demandeurs d’emploi auxquels elles devront faire face. Cela, alors qu’en trois ans les MIRE ont connu une contraction de leur personnel de 10%. Pour le président d’InterMire François Foucart, d’éventuelles économies, mal ciblées, hypothéqueraient à coup sûr l’ampleur et la portée des actions des Missions régionales et il s’imposerait de revoir le système de subventionnement des onze MIRE. (Belga)