(Belga) Plus d’un Belge sur trois est confronté au problème de l’éjaculation précoce. Si la prise de médicaments, des inhibiteurs de recaptation de la sérotonine, permet de retarder l’éjaculation, « il faut une approche multidisciplinaire », a expliqué Thierry Roumeguere, chef du service d’urologie de l’hôpital Erasme, lors d’une conférence de presse mercredi.
L’éjaculation précoce « est pour 5% d’origine génétique, mais pour les 95% restants, il s’agit de problème de confiance en soi, d’anxiété ou encore de mauvaise gestion de l’excitation », explique Christine Debois, sexologue et professeur de psychologie à l’ULg. « L’éjaculation précoce concerne les hommes qui éjaculent endéans la première minute de pénétration », explique Reinier-Jacques Opsomer, urologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc. « Une éjaculation normale pour un homme se fait entre 5 et 6 minutes après le début du rapport sexuel. Alors que pour qu’une femme atteigne l’orgasme, il faut entre 5 et 27 minutes. Il est donc difficile que les deux rencontrent leur plaisir en même temps », précise Robert Andrianne, professeur d’urologie à l’ULg. Afin de régler ce trouble, un nouveau médicament a fait son apparition sur le marché belge, « mais il faut également informer les patients, notamment à travers des livres informatifs », explique Robert Andrianne. « Outre la consultation de spécialistes, ainsi que la prise de médicaments, il faut une thérapie d’ordre psycho-sexo-comportementale », explique Thierry Roumeguere. « Il faut également que les patients apprennent à connaître leur musculature périnéale via des kinésithérapeutes. » « Il ne faut pas oublier que la femme a également un rôle à jouer afin d’aider l’homme », conclut Christine Debois. (Belga)