Le secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC) a tenu vendredi à Louvain-la-Neuve sa quatorzième université d’été sur le thème « Démocratie: un enjeu d’école ». Environ 600 enseignants, membres de direction et du pouvoir organisateur de l’enseignement catholique ont assisté à cette journée de réflexion et d’échanges.
Il s’agissait notamment de réfléchir à l’apprentissage de la démocratie à l’école avec des experts comme le philosophe et juriste John Pitseys ou le psychiatre Jean-Pierre Lebrun. L’enseignement catholique scolarise un élève sur deux en Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Aujourd’hui, il y a une incertitude sur la démocratie », explique le directeur général du SeGEC, Etienne Michel. « Une récente enquête du journal Le Monde indique que 40% des jeunes de 18 à 35 ans en France estiment que d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie! On voit qu’il n’y a pas d’évidence… La démocratie, ce ne sont pas seulement des procédures, des institutions, un système électoral: c’est une culture et le résultat d’une évolution, d’une rencontre entre la tradition chrétienne et la philosophie des Lumières. La culture est au fondement de la démocratie, et il est important de réfléchir sur les moyens de transmettre ces fondements culturels. »
Pour Etienne Michel, l’éducation religieuse fait partie des fondamentaux de cet héritage culturel. En concluant la journée, le directeur général a ainsi cité le Français Régis Debray: « La disparition chez de nombreux élèves de toute référence à une culture religieuse leur rend inaccessible et inintelligible une part essentielle de leur propre héritage, mais aussi du monde contemporain. »
Belga