Le mouvement « Citoyen! » a été officiellement constitué à l’occasion d’une assemblée tenue dimanche à Namur. Son ambition est de réunir une centaine de listes citoyennes locales en vue de peser lors des prochaines élections régionales, fédérales et europénnes.
Pour se constituer, le mouvement a opté pour la création d’une ASBL afin d’apporter un maximum de transparence dans ses activités. Ses statuts ont été validés dimanche à Namur et seront déposés dans le courant de la semaine. Son nom, « Citoyen! », se veut court, clair et avec de l’impact. La participation aux élections régionales en Wallonie, à Bruxelles et en Communauté germanophone a été validée à l’unanimité. Celle aux fédérales à 97% et celle aux européennes à 59%.
Les adhérents au mouvement ont aussi approuvé dimanche une charte politique, qui se veut principalement tournée vers l’éthique, la bonne gouvernance et la participation citoyenne. « Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans notre société, on va y répondre », a expliqué Walter Feltrin, co-président d’Oxygène, qui avait présenté plusieurs listes aux dernières élections communales.
Le comité d’aministration de l’ASBL devrait être désigné le 3 février lors sa première assemblée générale. Ses candidats pour les différentes élections seront, eux, annoncés dans les semaines suivantes. Différents groupes de travail ont déjà été formés afin de structurer l’organisation et les adhérents peuvent encore les rejoindre. « Citoyen! » ne cache pas ses fortes ambitions.
« Il y a une vraie demande. Si nous nous unissons et nous engageons, c’est pour peser sur la vie politique », a confié Cédric Sougnez, de la liste citoyenne d’Aywaille. « Il y a un mécontentement général, nous voulons montrer que les choses peuvent changer ». « Contrairement au PTB, on ne veut pas faire que de l’opposition », a aussi affirmé Frédéric Heneaux, à la tête de la liste Pays de Hamoir aux dernières élections communales (23%).
« Nous voulons aussi être en rupture avec la politique actuelle, en limitant par exemple les mandats dans la durée ». S’il partage en partie les idées de gilets jaunes, le mouvement ne se revendique pas comme tel. « On ne veut pas faire de récupération, même s’ils sont bien sûr libres de nous soutenir », a précisé M. Heneaux.