(Belga) « Si c’est la médecine à deux vitesses que vous cherchez, ce n’est pas au Chirec que vous la trouverez », pouvait-on entendre jeudi lors d’une conférence de presse du réseau hospitalier privé. Le Chirec qui compte cinq sites (Cavell, Parc Léopold, Basilique, Saint-Anne Saint-Remi et Braine-l’Alleud-Waterloo) a récemment fait l’objet de critiques de la part des Mutualités chrétiennes qui pointent du doigt sa pratique d’honoraires supplémentaires. Le réseau hospitalier a voulu réaffirmer sa politique de médecine personnalisée pour tous, ce qui a forcément un prix.
Dr Jacques de Toeuf, le directeur général médical du Chirec a par ailleurs rappelé qu’aucun hôpital du réseau ne percevait de subsides régionaux. « Nous proposons des soins sur mesure et donc il faut des moyens, ce qui passe par des suppléments d’honoraires. » « On a une population de patients très exigeante face à la qualité. Ils ne sont pas là pour dépenser plus mais ils attendent un certain service et une certaine disponibilité », souligne Gilbert Schetgen, directeur du site Edith Cavell. Ces honoraires supplémentaires, plafonnés, par la Réglementation générale, à une valeur de 300% -à l’instar des autres institutions bruxelloises-, sont donc justifiés par la présence de médecins hautement qualifiés et de la pratique d’une médecine personnalisée: disponibilité permanente du médecin responsable du malade lors de son hospitalisation, supervision de tous les autres intervenants, coordination des soins avec les autres médecins spécialistes et relation de confiance entre médecin et malade. Néanmoins, à la suite de la loi passée en 2012 qui interdit les suppléments d’honoraires en chambres communes ou à deux lits, 80% des plus de 1.000 médecins du Chirec se sont « engagés à traiter les patients selon les tarifs INAMI, à tout moment, sur demande du malade ». D’ici quatre ans, le Chirec abandonnera ses sites de Cavell et Parc Léopold pour un nouveau situé à Delta, dont la première pierre devrait être posée fin septembre. (Belga)