Le parlement wallon a approuvé mercredi peu avant minuit, majorité contre opposition, l’ajustement du budget 2012 et le budget 2013 après de longues heures de discussion.
L’opposition MR a rappelé ses critiques sur un exercice qui s’est avéré bien plus facile que ce que le gouvernement avait annoncé. « Vous avez trouvé sans souci 600 millions d’euros en une nuit », a fait remarquer Pierre-Yves Jeholet. Pourtant, selon lui, à bien y regarder, il y aura des mesures qui toucheront les citoyens alors que certaines réformes ont à nouveau été délaissées, à commencer par la rationalisation des structures publiques en Wallonie. « Vous emballez, vous édulcorez. C’est un budget usé et fatigué, à l’image de l’Olivier », a lancé le chef de groupe MR, Willy Borsus.
Le ministre du Budget, André Antoine, a réfuté ces critiques, en soulignant au contraire l’ampleur de l’effort qui portera dans sa quasi-totalité sur les dépenses. Tant la Wallonie que la Fédération Wallonie-Bruxelles respectent les obligations d’assainissement budgétaire, a-t-il insisté. A l’entendre, il n’est d’ailleurs pas question de s’en écarter. « Combien nous devons être au rendez-vous de l’assainissement des finances publiques! C’est une question de crédibilité », a-t-il averti. Et tout écart se paiera en termes d’endettement.
Les deux entités ne sont pas au bout de leur peine, à l’instar des autres entités du pays. Les prévisions de croissance sont encore revues à la baisse. Un contrôle budgétaire pourrait donc avoir lieu dès le mois de février, a indiqué le ministre dans la presse. « Ce ne sera pas simple », a-t-il ajouté.