L’armée belge s’est officiellement séparée mercredi des chars Léopard dont elle avait décidé l’acquisition il y a 47 ans. Pour la circonstance, elle a organisé une cérémonie sur le terrain d’exercices de l’Otan situé à Bergen-Hohne (Allemagne). Le général-major Hubert De Vos, commandant de la Force terrestre, a symboliquement reçu la gaine du dernier obus qu’il venait de tirer lui-même avec un tank Léopard
Le général d’aviation Gérard Van Caelenberge, chef de la Défense, assistait à l’événement, aux côtés d’autres autorités. La décision de se séparer du char Leopard utilisé depuis 1967 par la Force terrestre remonte à 2003. L’option prise par l’État était de renoncer à un tank de grande capacité sur chenilles pour des engins de capacité moyenne sur roues, plus légers et plus flexibles, concrètement les Piranha DF 90 en Piranha DF 30. Initialement, la Belgique s’était portée acquéreur de 334 chars Leopard dont il reste 83 exemplaires destinés au combat. Quarante-huit de ceux-ci seront mis en vente; vingt-quatre seront exposés, et onze autres serviront de cibles lors d’exercices. On ignore à quels pays seront vendus ceux qui resteront opérationnels. Le pays du fabricant devra donner son feu vert à l’opération de vente. Quelques modèles du tank Léopard resteront encore en service au sein de l’armée pour des fonctions spécifiques. Les tanks Leopard belges ont notamment été utilisés dans les années ’90 au Kosovo, dans le cadre de la mission KFOR de l’OTAN.
Pour le général-major Hubert De Vos, les Piranha DF 90 et DF 30 constituent une alternative valable, « mais ce ne sont pas des tanks. Cela ne procure pas la même protection, la même mobilité et la même puissance de feu. C’est cependant très valable dans le cadre de la transformation de la Défense et de la composante terrestre », a commenté celui dont la carrière active, longtemps parallèle à celle du Leopard, s’arrêtera le 30 septembre prochain.