
Violences en marge de la Coupe de Belgique: « Il faut faire la différence entre supporters et casseurs »
La ministre de la Justice, Annelies Verlinden (CD&V), refuse de pénaliser les supporters brugeois qui n’ont rien avoir avec les casseurs.
Les supporters du Club de Bruges qui n’ont rien à voir avec les casseurs de dimanche dernier ne devraient pas avoir interdiction de se rendre à Anderlecht le 18 mai prochain pour la prochaine rencontre entre les deux clubs de football, a estimé mercredi la ministre de la Justice Annelies Verlinden.
Mardi, le bourgmestre d’Anderlecht Fabrice Cumps (PS) a interdit la présence de supporters brugeois sur le territoire de sa commune le 18 mai, jour d’une rencontre de championnat entre Mauves et Blauw en Zwart, à la suite du déferlement de violences racistes perpétrées dimanche, en marge d’une rencontre de Coupe entre ces deux clubs.
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), analyse les faits avec les autorités compétentes et a rappelé que la loi football allait être renforcée, afin de mieux identifier et sanctionner les auteurs de violences.
Interrogée par Bel-RTL sur l’interdiction anderlechtoise, sa collègue de la Justice, Annelies Verlinden (CD&V), a appelé à des mesures « proportionnées ». « Les incidents n’ont rien à voir avec des supporters, ce sont des casseurs qui viennent juste pour démolir l’infrastructure, les rames de métro. Il faut faire la différence« , a-t-elle déclaré.
À ses yeux, ces casseurs ne sont pas les supporters qui viennent au stade « avec un ticket combi », qui inclut le transport en bus et l’entrée au stade. « Tout le monde peut prendre le train » et, si les casseurs le veulent, ils le feront avec ou sans interdiction communale, a-t-elle laissé entendre.
Interrogée sur BX1, la députée Ecolo Rajae Maouane se demande quant à elle « comment une bande d’ultras d’un groupe de supporters d’extrême-droite, qui font des saluts nazis en tribune et (entonnent) des chants antisémites, ont été autorisés à faire le déplacement et à traverser la moitié de la ville à pied ». Elle attend des explications des autorités politiques et policières.
À ses yeux, ce n’est pas un hasard si ces ultras sont arrivés à Molenbeek. « Ça a l’air totalement prémédité. Vous savez, quand un président de parti socialiste flamand, Conner Rousseau, dit ‘Quand j’arrive à Molenbeek, je ne me sens pas en Belgique, je me sens à l’étranger’ ; quand on a des partis qui attisent la haine, les tensions, les relents racistes et islamophobes, je suis persuadée que ce n’est pas par hasard qu’ils sont passés par Molenbeek. »