Gisèle Pelicot
© Getty Images

Gisèle Pelicot à nouveau face à l’un de ses agresseurs présumés

Parmi les 50 accusés du procès de Mazan, un seul a maintenu son appel. Son procès commence ce lundi. Selon sa défense, l’agresseur présumé de Gisèle Pelicot a été piégé par son ex-mari, pensant participer à une soirée libertine consentie.

Un an après le procès en France des viols de Mazan, Gisèle Pelicot est à nouveau confrontée, à partir de lundi, à un de ses agresseurs présumés, le seul à avoir maintenu son appel contre sa condamnation.

Cette mère de famille avait été violée pendant une dizaine d’années chez elle par des dizaines d’inconnus à l’instigation de son mari, qui la droguait préalablement. Cinquante accusés avaient comparu en première instance lors d’un procès fleuve où de lourdes peines avaient été prononcées. La décision de Gisèle Pelicot de témoigner à visage découvert avait fait d’elle une icône féministe à travers le monde.

Condamné en première instance à neuf ans de prison, l’accusé ayant maintenu son appel, Husamettin Dogan, un ex-ouvrier du bâtiment de 44 ans qui comparaît libre, encourt à nouveau 20 ans de réclusion. La pression sur lui sera forte, car à l’inverse du premier procès où les 50 accusés avaient défilé à la barre pendant quatre mois, il concentrera sur lui seul l’intérêt médiatique. Plus de 100 journalistes du monde entier sont à nouveau accrédités pour ce procès.

Des mobilisations féministes sont annoncées tout au long de la semaine aux abords du palais de justice de Nîmes (sud), où les audiences sont programmées jusqu’à jeudi au plus tard.

L’accusé devra s’exprimer pour dire s’il reconnaît ou non les faits qui lui sont reprochés, à savoir des « viols aggravés » sur Mme Pelicot, la nuit du 28 juin 2019 au domicile du couple à Mazan (Vaucluse). Il « maintient qu’il n’a jamais eu l’intention de violer qui que ce soit », a indiqué un de ses avocats, Jean-Marc Darrigade, précisant qu’il pensait participer à une soirée libertine consentie et s’est fait « piéger » par l’époux, Dominique Pelicot, dont la victime a divorcé depuis.

Expertise Partenaire