Clemenceau, Anderlecht.

Anderlecht: les dealers déplacent leurs activités à cause des hotspots

La stratégie des hotspots, soutenue par la Région bruxelloise, combine présence policière renforcée, contrôles d’identité accrus, restrictions sur la vente d’alcool et initiatives de prévention locales. Le but: désorganiser les réseaux criminels tout en recréant un cadre de vie plus serein pour les habitants.

Anderlecht, des élus locaux soulignent le déplacement de la criminalité liée au trafic de drogue. Alors que la stratégie des hotspots lancée en avril 2024 visait à endiguer les violences et fusillades, entre autres, autour de la station de métro Clemenceau, plusieurs quartiers voisins subissent désormais une pression croissante.

Dans l’opposition, la cheffe de groupe Ecolo Nadia Kammachi a interpellé le conseil communal d’Anderlecht jeudi au sujet de la fermeture du Pavillon Rauter, situé dans le parc éponyme. Ce lieu socioculturel, géré par l’ASBL Terra Brasil, a cessé ses activités en raison de l’emprise de jeunes dealers sur les lieux. Dans une récente interview au média flamand Bruzz, le responsable du centre, Paulo Rocha, déclarait: «Il s’agit d’une guerre de territoire, et les trafiquants ont gagné.»

Autre lieu, même problématique soulevée par le conseiller communal Ali Husnain (Team Fouad Ahidar), qui relève la montée de tensions dans la rue Brogniez, autre zone touchée par le déplacement des points de deal.

Le bourgmestre Fabrice Cumps (PS) reconnaît le phénomène mais, selon lui, des réponses lui sont apportées. «Les hotspots fonctionnent bien: la collaboration entre la zone de police, la police fédérale et le parquet est optimale. Mais il est évident que le trafic se déplace. Nous l’avons évidemment constaté et les forces de l’ordre ont changé leur approche, avec entre autres l’augmentation des patrouilles dans ces zones.»

Le socialiste conclut sur le fait que ce sera un travail de longue haleine qu’il faut aborder de manière globale: «La justice et la police ne peuvent pas tout

La stratégie des hotspots, soutenue par la Région bruxelloise, combine présence policière renforcée, contrôles d’identité accrus, restrictions sur la vente d’alcool et initiatives de prévention locales. Le but: désorganiser les réseaux criminels tout en recréant un cadre de vie plus serein pour les habitants.


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