Bolsonaro réseaux sociaux
© Arthur Menescal/Getty Images

Bolsonaro risque la prison immédiate pour avoir enfreint son interdiction d’utiliser les réseaux sociaux

L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro risque la prison immédiate pour avoir communiqué sur les réseaux sociaux contre l’avis de la justice qui lui en avait interdit l’utilisation. La semaine dernière, il avait été placé sous la surveillance d’un bracelet électronique.

Un juge de la Cour suprême du Brésil a donné 24 heures aux avocats de Jair Bolsonaro pour expliquer le « non-respect » de l’interdiction faite à l’ex-président d’utiliser les réseaux sociaux, « sous peine d’emprisonnement immédiat », selon un document judiciaire consulté par l’AFP lundi.

L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022), jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s’est vu contraint, vendredi, de porter dorénavant un bracelet électronique et de ne plus recourir aux réseaux sociaux. Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des « actes hostiles » des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire « obstruction » au procès, dont il a la charge.

En réaction, l’ancien président a fait, lundi, des déclarations aux médias, qui ont été rapidement diffusées sur les réseaux, provoquant l’avertissement judiciaire.

La pression judiciaire s’accroit sur M. Bolsonaro en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis. Dénonçant une « chasse aux sorcières » à l’encontre de son allié, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir d’août. Lula a réprouvé un « chantage inacceptable ».

Jair Bolsonaro, 70 ans, voit dans son procès une « persécution » et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur « maintien autoritaire au pouvoir ». M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022. Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026

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