(Belga) Les délits de pornographie infantile relevés par les autorités japonaises ont augmenté de quelque 10% en 2012, du fait de la distribution sur internet de photos et autres images impliquant des mineurs, tandis que les affaires de mauvais traitements infligés aux enfants ont grimpé de 23%.
La police a fait état de 1.596 cas de pornographie infantile détectés, un total inédit depuis 2000, année où ont commencé d’être compilées ces données. L’identité des jeunes concernés a été confirmée dans 531 cas. Le Japon est souvent dénoncé comme étant laxiste vis-à-vis de la pornographie infantile, car la loi ne punit pas la simple possession mais seulement la diffusion d’images à caractère sexuel impliquant des personnes de moins de 18 ans. Les images concernées ont, dans 519 cas, circulé par le biais de logiciels de partage en ligne, un mode de distribution en constante augmentation. La police a aussi répertorié 695 cas de prostitution de mineurs de moins de 18 ans. Par ailleurs, quelque 472 cas de maltraitance d’enfants ont été enregistrés en 2012, soit 22,9% de plus qu’un an plus tôt, un fait qui, selon les autorités, s’explique par une augmentation des signalements du fait de « l’attention plus grande de la société vis-à-vis de ces questions ». Il s’agit du nombre le plus élevé depuis 1999, première année de publication de cette statistique. Pour ces 472 cas impliquant 476 enfants et relevant essentiellement de sévices corporels ou sexuels, 353 agresseurs ont été répertoriés: il s’agit dans 64% des cas des parents des victimes, le père dans 143 cas et la mère dans 83. Pas moins de 32 enfants sont décédés l’an passé suite à des violences, infligées le plus souvent par leurs propres mères (21 cas). (MUA)