France: le fondateur de la société de prothèses PIP remis en liberté

(Belga) Jean-Claude Mas, le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, qui se trouve au coeur d’un scandale sanitaire mondial, a été remis lundi en liberté sous contrôle judiciaire, après huit mois de détention.

Cette décision a été rendue malgré l’opposition du parquet, qui avait requis le maintien en détention de Jean-Claude Mas, âgé de 73 ans, mis en examen en janvier pour blessures involontaires, dans le volet sanitaire du scandale PIP. En mars, faute d’avoir versé la caution prévue dans le cadre de son contrôle judiciaire, il avait été placé en détention provisoire. Il devait être libéré début juillet mais avait alors été replacé pour quatre mois en détention provisoire, dans le cadre de l’instruction sur le volet financier du dossier. Le premier procès dans cette affaire, pour « tromperie aggravée », est prévu du 17 avril au 14 mai à Marseille. Sont attendus à ce procès hors normes environ 180 avocats, 4.380 plaignants français et 220 plaignants étrangers. L’affaire PIP avait éclaté fin mars 2010 avec le retrait de ces prothèses du marché français et la liquidation judiciaire de la société, qui utilisait illégalement, depuis la fin des années 2000, un gel de silicone fait maison en remplacement d’un gel médical homologué. Le nombre de porteuses de prothèses PIP serait d’environ 30.000 en France et de plusieurs dizaines de milliers à l’étranger, en Europe, en Amérique du Sud et en Asie. M. Mas a admis avoir produit un gel de silicone non homologué mais réfute tout danger. (DGO)

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