Tous les Ukrainiens qui arriveront en Belgique cet été ne pourront pas être logés, avertit le patron de Fedasil, Michael Kegels, dans une interview donnée au journal Le Soir mardi.
« Il est devenu de plus en plus difficile de trouver des places » chez les particuliers et dans les communes, explique M. Kegels. « Dans le même temps, on constate que les places d’urgence créées par le fédéral pour faire face à des afflux extraordinaires sont désormais utilisées pour héberger des personnes que l’on n’arrive plus à envoyer vers les Régions ».
« Il y a une grosse inquiétude pour cet été », ajoute le patron de Fedasil. « Les familles d’accueil vont partir en vacances. Elles se demandent ce qu’elles vont faire de leur famille ukrainienne. Je ne doute pas que les Régions vont parvenir à mettre en place des solutions pour ces familles, mais que va-t-on faire des nouveaux arrivants ? Le rôle de Fedasil se limite à leur attribuer une place, mais que va-t-on faire s’il n’y a plus de place ?«
Aujourd’hui, entre 150 et 250 Ukrainiens arrivent encore quotidiennement en Belgique. Selon Michael Kegens, c’est tout à fait gérable au niveau des enregistrements. « On est parti de 2.500 », dit-il. « Entre un tiers et la moitié de ces personnes ont besoin d’un logement. C’est peu et beaucoup à la fois. »