Les syndicats annoncent deux jours de grève face à une réforme des retraites qui fera perdre jusqu’à 500 euros de pension aux jeunes enseignants, selon les chiffres du cabinet du ministre des Pensions. Si l’exécutif minimise l’ampleur des pertes en dénonçant des moyennes trompeuses, il reconnaît lui-même que l’impact sera lourd pour les nouvelles générations.
Après l’annonce par les syndicats de l’enseignement d’une grève de deux jours consécutifs, la semaine prochaine, le cabinet Jambon a livré des chiffres plus détaillés sur la perte que subiront à l’avenir les enseignants pensionnés. Selon celui-ci, les chiffres des syndicats seraient trompeurs, car ils seraient basés sur des moyennes.
Sur la base des chiffres qui concernent les enseignants flamands, on remarque que le gouvernement admet également que les jeunes enseignants perdront à terme jusqu’à 500 euros de pension. Les chiffres diffèrent légèrement pour les francophones, qui ont un barème moins élevé de quelques pourcents et donc une pension plus basse également.
Les jeunes enseignants seront les plus impactés
Les syndicats de l’enseignement ont annoncé qu’ils feraient grève mardi et mercredi prochains. Les profs n’ont plus cessé le travail pendant deux jours consécutifs depuis 2001. Selon les syndicats, la réforme des retraites ferait perdre en moyenne 200 à 300 euros nets par mois au personnel enseignant. Pour les directions, cette perte pourrait atteindre 1.000 euros. Selon le cabinet Jambon, ces chiffres ne tiennent toutefois pas compte de la mise en œuvre progressive de la réforme.
Le gouvernement de l’Arizona prévoit d’aligner le mode de calcul de la pension des enseignants sur celui qui est appliqué au secteur privé. Ainsi, actuellement, la pension est calculée sur la base des dix dernières années de carrière. Progressivement, le gouvernement va étendre ce calcul à l’ensemble de la carrière, soit 45 ans. Il s’agit du salaire dit «de référence». A chaque nouvelle année civile, une année supplémentaire de carrière sera prise en compte dans le calcul de la pension d’enseignement. Le gouvernement souligne que l’impact total de la réforme ne sera donc perceptible que dans 35 ans.
Concrètement, cela signifie que les enseignants nés en 1965 subiront une perte de pension comprise entre 0 et 1%. Pour les enseignants nés en 1970, la perte sera comprise entre 1,5 et 4% maximum. Les enseignants plus jeunes seront les plus touchés par la réforme: ceux nés en 1980 subiront une perte de six à 12%. Les enseignants les plus jeunes (nés en 1990 et ensuite) subiront une perte de 12 à 21%.
Jusqu’à 750 euros de perte mensuelle
En chiffres absolus, la pension nette pour les personnes nées entre 1965 et 1970 restera relativement élevée même après la réforme, à hauteur de 2.800 à 3.600 euros nets par mois pour les titulaires d’un bachelier ou d’un master. La perte de pension nette reste limitée pour eux à une fourchette de 20 à 145 euros par mois en cas de retraite anticipée à 63 ans, et de 20 à 60 euros en cas de retraite à l’âge légal.
Pour les enseignants nés en 1980 et 1990, la pension nette des bacheliers reste comprise entre 2.600 et 2.350 euros en cas de retraite anticipée à 63 ans et entre 2.700 et 2.560 euros en cas de retraite à l’âge légal. La perte de pension nette s’élève pour eux dans une fourchette de 290 à 520 euros en cas de retraite anticipée à 63 ans et de 180 à 350 euros à l’âge légal.
Pour les titulaires d’un master nés entre 1980 et 1990, la pension nette reste comprise entre 3.200 et 2.850 euros en cas de départ à la retraite anticipée à 63 ans et entre 3.400 et 3.200 euros en cas de départ à la retraite à l’âge légal. La perte de pension nette se situe pour eux dans une fourchette entre 440 et 750 euros en cas de retraite anticipée à 63 ans et 240 à 480 euros à l’âge légal.