L’indexation automatique des salaires des enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles sera, elle aussi, décalée à l’avenir d’un mois supplémentaire, a confirmé Elisabeth Degryse.
Le gouvernement fédéral a décidé dans son « accord de Pâques » de décaler d’un mois l’indexation automatique des salaires des fonctionnaires. À l’heure actuelle, le salaire des agents de la fonction publique est indexé deux mois après chaque dépassement de l’indice-pivot, mais l’Arizona a décidé de porter dorénavant ce délai à trois mois.
Depuis l’annonce cette mesure en début du mois, le trouble subsistait pour savoir si elle s’imposerait aussi aux quelque 120.000 enseignants de la FWB. Lundi, en commission du Parlement, la ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse (Engagés), a levé tout doute: « La décision du Fédéral s’applique automatiquement aux enseignants ainsi qu’au personnel de l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles », a-t-elle annoncé.
Ce délai d’un mois supplémentaire pour indexer les salaires des profs devrait permettre à la FWB d’économiser 10 millions d’euros à chaque dépassement de l’indice-pivot. Le prochain n’est toutefois pas attendu avant février 2026. L’impact de cette décision sur le budget 2025 de la FWB sera donc nul.
La moitié environ des 15 milliards de budget annuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles sert, à elle seule, à payer le salaire de ses enseignants.
La confirmation que ce retard d’indexation impacterait également les profs a été critiquée par l’opposition de gauche. Le PTB a fustigé une perte de pouvoir d’achat pour les enseignants. Même son de cloche au PS: « Alors que ce métier est en pénurie, cette mesure va entraîner des pertes de salaires pour les enseignants, ce qui va inévitablement entraîner une moindre attractivité du métier », a dénoncé leur chef de groupe, Martin Casier.