Plus de 4.000 enseignants se sont rassemblés sur la Place du Vingt Août, à Liège, lundi matin. © CGSP Enseignement

Franc succès pour la grève générale des profs: «Une mobilisation à la hauteur de la colère et de l’inquiétude»

Elise Legrand
Elise Legrand Journaliste

De Virton à Tournai, en passant par Bruxelles et Namur, les profs se mobilisent ce lundi pour dénoncer les mesures d’économie imposées par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le point sur la situation.

Les enseignants vent debout contre les coupes budgétaires. Depuis sept heures ce lundi matin, les profs se mobilisent aux quatre coins de la Fédération Wallonie-Bruxelles à l’occasion d’une grève générale initiée par les syndicats.

La contestation a débuté par des actions multiples et variées, comme des piquets de grève devant les écoles, des distributions de tracts aux abords de gares ou encore des rassemblements spontanés sur des ronds-points ou des carrefours.

A Namur ou à Liège, des veillées funèbres ont également été organisées, symboles de la disparition d’un enseignement de qualité. «Ici repose la pédagogie, tuée par les réformes», pouvait-on lire sur un calicot brandi par une enseignante, debout à côté d’un cercueil factice.

A Mouscron et à Tournai, des chaînes humaines ont réuni des dizaines de professeurs, alors qu’à Virton, une rencontre était organisée avec l’échevin en charge de l’Education.

«Ca bouge dans toutes les régions»

«La participation est forte et généralisée à l’ensemble de la FWB», confirmait en début de matinée Roland Lahaye. Sans pouvoir encore fournir de chiffres précis, le secrétaire général de la CSC-Enseignement assurait que la mobilisation était «à la hauteur de la colère et de l’inquiétude» des enseignants.

«Ca bouge dans toutes les régions, et la mobilisation a l’air d’être au rendez-vous», observe pour sa part Luc Toussaint, président de la CGSP-Enseignement.

Au-delà des actions localisées, de plus grands rassemblements sont également organisés dans les centre-villes. A Liège, la place du Vingt Août était noire de monde sur le coup de 10 heures. Quelque 4.800 professeurs y étaient présents, d’après les estimations de Luc Toussaint.

A Bruxelles, plus d’un millier d’enseignants se sont également mobilisés sur la place Surlet de Chokier, où se trouve le cabinet de la ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny (MR). Une gerbe de fleurs a été déposée au pied de la statue de la Brabançonne, «en mémoire des collègues sacrifiés par les mesures décidées par le gouvernement».

«L’enseignement est debout et uni», insiste sur sa page Facebook la CSC-Enseignement, qui qualifie la journée d’«historique». «Toutes ces actions montrent que l’enseignement ne se laissera pas sacrifier!»

Pour rappel, les enseignants se croisent les bras pour dénoncer les mesures d’économie décrétées par la FWB début octobre. Ils refusent notamment l’augmentation de la charge horaire des professeurs du secondaire supérieur

La plupart des enseignants se mobiliseront à nouveau le 25 novembre à l’occasion de la grève nationale de trois jours.

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