La ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles a assuré, mercredi, qu’il n’y avait « aucun risque à court terme » pour le paiement des salaires des enseignants.
Le paiement des salaires des enseignants par la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est nullement menacé à court terme, a rassuré mercredi la ministre-présidente Elisabeth Degryse (Engagés) en réaction à des articles de presse s’inquiétant de la situation budgétaire de la FWB et de sa capacité à assumer les salaires de ses enseignants.
« Il n’y a aujourd’hui aucun risque pour les salaires des enseignants », a indiqué mercredi en séance plénière du parlement la ministre-présidente en charge du budget, interrogée par le chef de groupe socialiste Martin Casier.
Le député rebondissait sur le contenu d’un article de L’Echo où l’économiste Jean Hindriks, récemment désigné au sein d’un groupe d’experts chargé de conseiller le gouvernement dans l’élaboration de son budget 2026, évoquait mercredi plusieurs pistes pour reprendre le contrôle des finances de la FWB.
« La grosse masse (des dépenses), ce sont les salaires (des enseignants) », y soulignait l’économiste. « Une partie de ceux-ci sont payés à crédit. Il faut une réflexion sur ces salaires, sur leur indexation. On aurait déjà dû le faire dans le passé, mais ce n’est pas populaire », ajoutait M. Hindriks.
Sondée par le socialiste pour savoir s’il s’agissait là de la position du gouvernement, Mme Degryse a clairement nuancé les choses. « Le job de ce groupe d’experts est d’avoir des idées. Mais c’est le gouvernement qui prendra les décisions« , a-t-elle insisté.
Quant à un potentiel saut d’index, Mme Degryse a rappelé que toute décision en la matière relevait du niveau fédéral, et non de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Lundi en commission du parlement, la ministre-présidente avait détaillé devant les députés l’ajusté budgétaire pour 2025, répétant à cette occasion la nécessité de réduire le déficit de l’entité pour préserver sa capacité d’emprunt.
« Je n’ai jamais dit qu’on toucherait aux salaires des enseignants. (…) Ce que j’ai dit, c’est qu’il y avait un risque à moyen terme pour notre déficit. C’est ça notre priorité », a insisté l’Uccloise.
Quant au chantier de la revalorisation des rémunérations des enseignants, Mme Degryse a précisé mercredi que le gouvernement étudiait actuellement la faisabilité de créer un nouveau barème salarial pour les enseignants de l’enseignement fondamental et du secondaire inférieur, comme stipulé dans l’accord de majorité MR-Engagés.