(Belga) Le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht estime que l’embargo décrété par les Russes sur les produits agroalimentaires européens sera « difficile » pour l’agriculture européenne. Le Fonds européen de solidarité pourrait cependant adoucir cet impact. Dans tous les cas, la Russie elle-même « paiera le prix des mesures » qu’elle prend, a-t-il mis en garde jeudi sur Radio 1 (VRT).
« Cela fera mal, en effet », a reconnu Karel De Gucht. « Quand on prend des sanctions, comme tout le monde l’a d’ailleurs demandé, il faut toujours s’attendre à une réplique, ce qui est le cas maintenant. » Il sera néanmoins difficile pour la Russie de maintenir ses sanctions, estime le commissaire européen. Le montant des importations russes prouve selon lui que « la Russie ne peut toujours pas, 20 ans après l’Union soviétique, subvenir à ses besoins ». La Commission européenne veut en tout cas essayer « d’adoucir autant que possible la pilule » pour les secteurs européens concernés. Karel De Gucht rappelle ainsi le fonds spécial prévu pour les situations où les produits agricoles ne peuvent plus être livrés pour raisons politiques. « Il s’agit de 400 millions d’euros », indique-t-il, en renvoyant vers son collègue de l’Agriculture, le Roumain Dacian Ciolos. « Il a déjà confirmé que le fonds existe et qu’il peut être sollicité. » Karel De Gucht n’a pas voulu se prononcer sur d’autres sanctions russes potentielles. Il a seulement indiqué que Moscou perçoit actuellement 300 millions d’euros par an pour autoriser le survol de la Sibérie. L’argent est consacré à subsidier la compagnie aérienne Aeroflot. Si la Russie imposait une interdiction de survol, cette source de revenus se tarirait. (Belga)