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Du changement dans l’armée pour 2011

La composante Terre de l’armée va connaître au cours des prochaines semaines de sérieux changements – dissolutions et créations d’unités – qui résultent du plan de « finalisation de la transformation » présenté l’an dernier par le ministre de la Défense, Pieter De Crem, et dont le premier effet est la dissolution, célébrée vendredi, de la 7ème brigade de Marche-en-Famenne, a-t-on indiqué de sources militaires.

Une cérémonie militaire de petite ampleur organisée au camp Roi Albert doit marquer la disparition de cette unité forte de quelque 3.000 hommes, dont l’état-major est installé dans la ville ardennaise depuis son rapatriement d’Allemagne dans les années 1970. La date officielle de dissolution est le 1er janvier, tout comme pour trois des cinq actuels bataillons logistiques, a précisé la composante Terre.

L’état-major de la 7ème brigade, commandé par le colonel Jean-Paul Deconinck, doit toutefois donner le jour, avec le renfort de l’état-major de la brigade para-commando (IRC), établi à Evere, à la nouvelle « brigade légère ». Celle-ci sera créée dès le 3 janvier 2011, sous le commandement du colonel William Hoeven, l’actuel « patron » des unités parachutistes et commando.

Cette brigade légère chapeautera trois bataillons d’infanterie – le 12ème/13ème de Ligne de Spa, le 2ème bataillon commando de Flawinne et le 3ème bataillon parachutiste de Tielen – le groupe des Forces spéciales (SFG, installé à Flawinne, mais appelé à déménager vers Heverlee, près de Louvain) et les deux centres d’entraînement spécialisés, celui des commandos à Marche-les-Dames (Namur) et celui des parachutistes à Schaffen (Diest).

Le 3 janvier 2011 sera également la date de la création de la brigade « médium » – la nouvelle dénomination, qui remplace celle de « médiane » utilisée jusqu’ici pour des raisons de terminologie au sein de l’OTAN – sur les cendres de la 1ère brigade de Bourg-Léopold (Limbourg).

Cette brigade de capacité médiane (entre légère et lourde) contrôlera quatre bataillons dont trois d’infanterie, répartis entre Bourg-Léopold – le Libération-5ème de Ligne et les Carabiniers Prince Baudouin-Grenadiers – et … Marche-en-Famenne, la garnison des Chasseurs ardennais et du 1er-3ème bataillon de Lanciers.

Ce dernier est une unité blindée – encore équipée de vénérables chars Leopard -, l’armée parlant désormais de « troupes de manoeuvre », issues de la fusion de l’infanterie avec les troupes blindées au sein des bataillons medium, a expliqué un responsable de la composante Terre.

Parmi les autres changements prévus figurent la dissolution de trois bataillons logistiques en date du 1er janvier (le 8ème à Namur-Belgrade, le 20ème à Heverlee et le 51ème à Sijsele, près de Bruges) et du 5ème groupe de systèmes de communication et d’information de Tournai.

En revanche, le 1er juillet prochain sera créé le bataillon ISTAR (l’unité « Intelligence, Surveillance, Target Acquisition et Reconnaissance » de l’armée) à Heverlee, près de Louvain. Cette unité résultera de la fusion du 1er régiment de Chasseurs à cheval-Guides de Bourg-Léopold et du 2ème/4ème régiment des Chasseurs à cheval de Saive, près de Liège, deux unités de reconnaissance dissoutes.

Le « plan De Crem » de réforme de l’armée s’est déjà traduit par la dissolution de nombreuses unités, dont le 1er bataillon parachutiste de Diest, les 1er et 2ème régiments d’artillerie de Bastogne et de Helchteren (Limbourg), le 2ème/4ème régiment de Lanciers de Bourg-Léopold, une unité dotée de Léopard, et du 2ème groupe CIS de Haasdonk.

Toute l’artillerie de l’armée belge – désormais réduite à des canons tractés LG1 de 105 mm et à des mortiers de 120 mm après le retrait des gros obusiers M-109 équipés d’un canon de 155 mm – est désormais concentrée à Brasschaat, au nord d’Anvers, dans l’unique bataillon d’artillerie subsistant après la « transformation ».

Le Vif.be, avec Belga

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