© Thinkstock

Des caméras scrutent les vestiaires des saunas belges

Souriez, vous êtes filmé. En Belgique, les caméras pullulent et notamment dans les saunas. Un vestiaire sur trois en possède. Selon l’Association belge des saunas, le système de surveillance permet de dissuader les pickpockets. Mais est-ce l’unique solution ?

Un sauna sur trois en Belgique possède une caméra dans ses vestiaires. L’objectif ? Protéger les clients du vol en plaçant des appareils de surveillance dans les endroits où les affaires personnelles sont déposées. « C’est pour prévenir les vols », justifie l’Association belge des saunas SVB. Voici ce que dévoilaient hier les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.

Selon la SVB, les saunas belges sont complètement à la traîne. Aux Pays-Bas, 99% des saunas possèdent une caméra. Mais comment les images sont-elles gérées ? Emmanuel Vincart, porte-parole de la Commission de protection de la vie privée, explique : « une seule personne a le droit de regarder la vidéosurveillance. Les images sont disponibles pendant un mois si et seulement si la caméra est utilisée contre des actes de malveillance ou de criminalité tel que le vol ». En revanche, l’association SVB tient un autre discours. Pour rassurer les usagers, elle tient à préciser que les images sont manipulées avec soin. Les enregistrements sont cryptés, personne ne regarde les images de la caméra. De plus, toutes les images sont détruites après 48 heures. Dans certains saunas, les caméras ne sont même pas reliées à un écran et servent uniquement à dissuader les voleurs. Quoiqu’il en soit, la loi est ferme.

Protection contre le viol de l’intimité Pour sécuriser les biens des visiteurs, deux moyens s’offrent aux gérants de saunas : l’utilisation de caméras de surveillance dans les vestiaires où la clientèle laisse ses affaires ou la mise à disposition de casiers à verrouiller. Les responsables ont donc le choix. Pour ceux qui choisissent cette option vidéo, des règles strictes existent. « La loi sur les caméras de 2007 dit que les caméras doivent être visibles, elles doivent être annoncées, et il doit y avoir une bonne raison de les placer », a spécifié Willem De Beukelaere, président de la commission de protection de la vie privée. D’autre part, il a ajouté que : « l’article 10 stipule que la caméra ne peut violer l’intimité de la personne, par exemple si celle-ci se déshabille ». Les exploitants ont donc l’obligation de prévoir un espace séparé où les clients peuvent se déshabiller à l’abri de l’oeil de la caméra s’ils le souhaitent.

Une zone d’intimité totale disponible aux clients est donc obligatoire. A la vue de cette règle, on comprend mal pourquoi l’utilisation de casiers individuels n’est pas une solution privilégiée ?

LeVif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire