Le député Staf Aerts (Groen) a dénoncé la «quasi-carte blanche» du ministre de la Défense pour les dépenses en la matière. Un avis que rejoint Nabil Boukli (PTB). Theo Francken, lui, réfute.
Le ministre de la Défense Theo Francken a réfuté, mercredi, en commission de la Chambre, un manque de contrôle démocratique à propos du budget de l’armée. Durant le week-end, le député Groen Staf Aerts a estimé que le ministre disposait d’une quasi-carte blanche pour dépenser 3,7 milliards d’euros. Les documents budgétaires montrent que le montant est inclus dans un « crédit de défense provisoire ». À ses yeux, cela signifie que la seule validation du ministre du Budget serait nécessaire, sans contrôle parlementaire.
Theo Francken a contesté cette analyse. Le ministre a d’abord admis que le SPF Bosa (Stratégie et Appui) a été contraint de traduire en tableaux budgétaires l’accord de Pâques du gouvernement dans un délai très (trop) rapide. « Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de contrôle », a-t-il déclaré. Selon le ministre, l’ensemble des dépenses qui seront engagées seront débattues au sein de la commission des achats militaires. « Vous allez codécider. Nous allons assurer votre droit du contrôle », a-t-il conclu, sans toutefois convaincre l’élu écologiste.
Également dans l’opposition, Nabil Boukili (PTB) a, lui aussi, dénoncé un manque de contrôle démocratique, la commission des achats militaires se réunissant notamment à huis clos.