D’anciens employés de l’Otan sont visés par des enquêtes pour corruption, dans plusieurs pays européens.
L’Otan a vu certains de ses anciens employés visés par des enquêtes pour corruption dans différents pays européens, ressort-il d’une enquête publiée par Le Soir, Knack, La Lettre et la plateforme Follow the Money.
Tous les suspects sont liés au secteur de la Défense, tant dans le public que le privé. Cinq d’entre eux ont, par ailleurs, travaillé ou travaillent pour l’agence de soutien et d’acquisition de l’Otan (NSPA).
La NSPA a partagé ses soupçons de fraudes et malversations avec les autorités américaines, qui ont mobilisé le FBI, le Service d’enquêtes criminelles de la Défense (DCIS) ainsi que le Service d’enquêtes criminelles de la marine (NCIS).
En février et avril 2025, deux tribunaux américains ont inculpé les Grecs Manousos Bailakis et Ioannis Gelasakis, qui avaient des responsabilités dans une entreprise offrant des services aux navires militaires.
Deux autres spécialistes de l’armement ont également été appréhendés et placés en détention en mai, mais en juillet, le Département américain de la Justice (DoJ) a soudainement abandonné toutes les charges et donc levé les deux mandats d’arrêt.
Du côté européen, les enquêtes se poursuivent. En Belgique, un ex-expert en démilitarisation de la NSPA est toujours détenu, tandis que ses potentiels complices ont été interpellés. D’autres perquisitions et arrestations ont été menées aux Pays-Bas.
L’Otan assure n’accepter «aucune forme de fraude ni de corruption», se retenant en outre de commenter «afin de ne pas interférer avec les enquêtes en cours».