Le Conseil national de sécurité qui a eu lieu ce jeudi matin a décidé de mettre en place une série de mesures d’urgence après les multiples incursions de drones dans l’espace aérien belge.
Il a été décidé au Conseil national de sécurité de rendre le National Airspace Security Center (NASC) complètement opérationnel pour le 1er janvier prochain, a déclaré le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) à l’issue de la réunion.
Ce «centre» existe déjà à la base militaire aérienne de Beauvechain. NASC est plus précisément le nom d’un projet, d’un nouvel organisme associant entre autres les douanes et la direction de l’aviation, qui s’appuie sur le Control & Reporting Centre (CRC) de la Défense, le centre de contrôle de l’espace aérien installé à Beauvechain depuis quelques années.
Dans les prochaines semaines, l’accès de tous les services compétents à une image complète de ce qui se passe dans le ciel belge devrait donc se concrétiser, selon la volonté de Theo Francken.
Interdiction des drones en zones sensibles
Jean-Luc Crucke (Les Engagés) a également affirmé qu’il allait interdire «les drones non autorisés au-dessus des zones sensibles.» «Je déposerai un arrêté royal qui interdit les drones non autorisés au-dessus des zones sensibles», déclare Crucke à la sortie du CNS. «Il y a un cadre réglementaire existant qui va être mieux utilisé. Le point a donc été fait, et cela permettra d’améliorer la coordination.»
Un dossier à 50 millions
Le Premier ministre, les vice-Premiers ainsi que différents responsables de sécurité étaient réunis jeudi matin autour de la question des drones. Le Conseil national de sécurité avait été convoqué en urgence après une série d’incursions d’«UAS» au-dessus de sites stratégiques dans la nuit de mardi à mercredi, entre autres à proximité des pistes de Brussels Airport et de Liege Airport.
Ce qui a créé le chaos dans le ciel belge cette nuit-là, les deux aéroports devant à certains moments interrompre complètement l’utilisation de leurs pistes.
Avant le conseil, le ministre de la Défense avait également évoqué un «plan» concret pour augmenter les capacités anti-drones, qu’il soumettrait aux autres membres du gouvernement demain. Il est question d’un dossier à 50 millions d’euros.