« Nous siégeons dans l’opposition. » Cette parole de visionnaire vaut son pesant d’or. A la pièce, ces cinq petits mots pèsent 157 155 voix.
Pour un poids total de 785 776 voix, celles raflées par Bart De Wever (N-VA) au Sénat, au scrutin du 13 juin 2010. De la voix, De Wever n’en a jusqu’ici nullement donné dans la Haute assemblée. Sauf ce 24 février 2011 : l’unique fois où le président des nationalistes flamands a daigné desserrer les dents, sur toute la session écoulée.
Mis à part le rôle de presse-bouton à l’heure des votes, De Wever affiche un bilan équivalent au néant : pas la moindre intervention orale en plénière ou en commission, pas la plus petite question écrite posée à un ministre. Pas même une signature apposée, en compagnie d’autres élus de son groupe politique, au bas d’une quelconque proposition de loi. De Wever n’a même pas cherché, comme d’autres, à faire semblant, pour éviter de cumuler les titres de sénateur le plus populaire et le plus transparent de l’assemblée. Toujours l’art de se faire remarquer.
P.Hx